
Dans une réunion avec l’état-major de l’armée indienne et plusieurs membres de son cabinet, le Premier ministre Narendra Modi a déclaré mardi 29 avril que les forces armées avaient toute sa confiance et « une liberté opérationnelle totale pour décider du mode, des cibles et du moment » de la riposte à l’attaque terroriste perpétrée la semaine dernière à Pahalgam, qui a fait 26 morts .
Aujourd’hui, mercredi 30 avril, le ministre de l’Information pakistanais Attaullah Tarar a déclaré que des « informations crédibles » indiquaient que l’Inde se préparait à mener une action militaire contre le Pakistan dans les « prochaines 24 à 36 heures » .
- L’armée de l’air pakistanaise revendique avoir « fait fuir », dans la nuit du 29 au 30 avril, quatre avions Rafale de l’armée de l’air indienne qui patrouillaient dans l’État de Jammu-et-Cachemire .
- L’Inde et le Pakistan se sont affrontés à trois reprises entre 1947 et 1971 dans cette région frontalière du nord de l’Inde, et un incident en février-mars 2019 a conduit à la mort de plusieurs dizaines de policiers indiens ainsi que de deux soldats pakistanais.
L’attentat de mardi 22 avril a été revendiquée par le Front de résistance (avant de se rétracter quelques jours plus tard), un groupe rebelle rattaché à l’organisation islamiste Lashkar-e-Taiba, qui lutte pour la sécession du Cachemire de l’Inde.
- Depuis 2018, la région est administrée par l’intermédiaire d’un gouverneur nommé par le New Delhi.
- En 2019, Narendra Modi a supprimé le statut spécial jusqu’alors accordé au Cachemire, ce qui avait été dénoncé par le Pakistan comme une violation du droit international.
L’armée pakistanaise a elle aussi renforcé ces derniers jours sa présence le long de la ligne de contrôle, une zone démilitarisée créée après la première guerre indo-pakistanaise de 1947-1948.
- Après quatre années de calme relatif, des tirs ont été échangés entre les armées indienne et pakistanaise durant quatre nuits consécutives suite à l’attaque de Pahalgam.
Si l’hypothèse d’une opération terrestre indienne n’est pas à exclure, il semble plus probable que New Delhi décide de riposter par des frappes aériennes, comme cela avait été le cas à la suite des attentats en 2016 et 2019. L’éventuelle riposte pakistanaise dépendra certainement de l’ampleur de l’attaque de l’Inde.