Vaccinations en France: un panorama des nouveautés en 2025


(AFP) – Quelles sont les nouveautés pour la vaccination en 2025? Les autorités sanitaires ont fait le point lundi, à l’occasion de la Semaine européenne de la vaccination (27 avril-3 mai), axée cette année sur les seniors, insuffisamment vaccinés alors qu’ils sont parmi les plus vulnérables.

Une nouvelle stratégie « vaccination et immunisation » 2025-2030 vise aussi à mieux vacciner à tous les âges: multiplication des opportunités de vacciner, appui de nouveaux outils numériques, formation des professionnels à promouvoir la vaccination, etc.

Des stock de vaccins chez les soignants en ville, un renforcement des actions vers les plus éloignés des soins ou un observatoire national de lutte contre la désinformation sont également à l’horizon.

– Méningocoques –

Face à un bond des infections invasives à méningocoques, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes, la stratégie de vaccination a été renforcée en plusieurs étapes.

La vaccination ACWY et B est obligatoire depuis le 1er janvier pour les nourrissons jusqu’à l’âge de 2 ans, y compris pour ceux ayant déjà été vaccinés contre le méningocoque C.

Les enfants jusqu’à 4 ans révolus doivent eux aussi être vaccinés contre les méningocoques B et ACWY, dans le cadre d’un rattrapage transitoire.

La vaccination ACWY reste recommandée pour les adolescents de 11 à 14 ans, et le rattrapage de vaccination des 15-24 ans contre les méningocoques B et ACWY doit s’intensifier.

Une campagne de sensibilisation « sera déployée dans les prochaines semaines, à destination des familles, des professionnels de santé et des jeunes, pour accompagner cette stratégie vaccinale renforcée ».

– Rougeole –

La recrudescence de la rougeole s’accentue en France ainsi qu’à l’international, mais la proportion de vaccinés nécessaires pour permettre l’élimination de cette maladie (95% pour deux doses de vaccin) n’est toujours pas atteinte dans le pays.

« Au-delà de la vaccination des nourrissons (94,6% des nourrissons nés en 2023 ont reçu au moins une dose ndlr), il convient de poursuivre le rattrapage des personnes non ou insuffisamment vaccinées, en particulier parmi les professionnels de santé », selon le ministère de la Santé et Santé publique France.

– Papillomavirus (HPV) –

La vaccination contre les papillomavirus, « qui prévient jusqu’à 90% des infections à HPV à l’origine de différents cancers », affiche une « progression significative » chez les adolescents, tirée par la campagne destinée aux collégiens de 5ème débutée à l’automne 2023.

En 2024, 58,4% des jeunes filles de 15 ans ont reçu une première dose de vaccin contre 54,6% en 2023, et 36,9% des jeunes garçons de 15 ans contre 25,9% un an auparavant.

Le bilan de la campagne 2024-2025 au collège sera communiqué après l’été.

La France, encore loin de l’objectif de couverture vaccinale de 80% à l’horizon 2030, veut accentuer cette tendance à la hausse dans l’espoir notamment d’éradiquer un jour le cancer du col de l’utérus -perspective en vue pour l’Australie ou certains pays nordiques.

– Pneumocoque et zona –

Ces deux vaccinations sont désormais recommandées à l’ensemble des personnes âgées de 65 ans et plus, sachant que moins de 20% des personnes à risque élevé d’infections à pneumocoque sont correctement vaccinées.

– VRS (virus respiratoire syncytial) –

Cette vaccination contre le principal virus responsable de la bronchiolite est désormais recommandée à toutes les personnes âgées de 75 ans et plus, ainsi qu’à celles âgées de 65 à 74 ans et présentant des pathologies respiratoires et cardiaques chroniques.

– DTP, grippe et Covid-19 –

Chez les personnes âgées de 65 ans, seule une personne sur deux est correctement vaccinée contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, ou contre la grippe.

Or ces rappels demeurent « essentiels » pour ces seniors, souligne le ministère de la Santé et Santé publique France, rappelant que la vaccination demeure le « moyen le plus efficace de se prémunir contre de nombreuses maladies infectieuses ».

Le « bilan prévention » entre 60 et 65 ans et la consultation gratuite à 65 ans représentent des opportunités pour la vérification du statut vaccinal et, si besoin, un rattrapage, estiment les autorités, pour lesquelles « la remobilisation de l’ensemble des professionnels de santé pour améliorer la vaccination des séniors est indispensable ».

Une carte simplifiée des recommandations pour les 65 ans et plus est désormais à disposition des soignants.



Aller à la source