Unité de soins palliatifs de l’Arbizon : « Depuis l’ouverture, 40 % des patients ont pu rentrer chez eux »


l’essentiel
Inauguré au début de l’année, l’Unité de Soins palliatifs de l’Arbizon à Bagnères porte largement ses fruits dans l’accompagnement des patients qui y sont accueillis.

L’Unité de Soins Palliatifs de 10 lits, récemment ouverte à la MGEN L’Arbizon à Bagnères-de-Bigorre, répond à une demande réelle, notamment depuis la fermeture de celle de l’Ormeau il y a deux ans.

Le docteur Cédric Mignonat en est le responsable du service, et il était accompagné du docteur Melchior Derosa, qui, lui, est un pionnier des soins palliatifs dans le département. L’occasion pour le duo de faire le point sur une période qui reste encore taboue dans notre société : la fin de la vie. Pourtant, les deux médecins veulent croire qu’à force d’information sur ces USP, de plus en plus de praticiens seront formés à ces délicates périodes : « Les soins palliatifs, cela ne signifie pas la mort. Depuis l’ouverture de l’USP, 40 % des patients ont pu rentrer chez eux, à leur domicile ou en Ehpad. Ce n’est pas un endroit où l’on vient mourir, c’est un endroit où les gens sont vraiment en démarche de soins palliatifs. On ne peut pas les guérir d’une maladie chronique, qui peut être un cancer, mais pas seulement : cela peut aussi être une insuffisance cardiaque, hépatique, rénale, qui peuvent provoquer des symptômes aigus, surtout des douleurs ou des problèmes respiratoires. On les hospitalise chez nous, on traite les symptômes, et le patient peut rentrer chez lui. On sait qu’il reviendra et que, peut-être, il finira par rester. »

« Des plateaux techniques qui font la différence »

Une implantation dans les murs d’un centre de rééducation qui ne doit rien au hasard : « Il s’agit de la prise en charge du patient dans sa globalité avec des soins de support, et sur ce site, on trouve de nombreux spécialistes comme le kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste ou assistante sociale, un personnel pluridisciplinaire et des plateaux techniques qui font la différence. »

Adoucir le quotidien de personnes gravement malades, c’est donc la mission de ces équipes qui œuvrent pour le bien-être de ceux qu’ils accueillent, répondant parfois à des souhaits particuliers, comme admirer le coucher de soleil depuis la terrasse, une balade à la vierge du Bédat ou une dégustation de bœuf de Kobé, autant de petits bonheurs que l’équipe soignante s’efforce d’offrir : « Bien sûr, ce sont de petits projets de vie et ce n’est pas tous les jours que l’on peut y répondre, mais on fait notre possible pour exaucer ces vœux. »

Promouvoir la connaissance des soins palliatifs

L’Unité de Soins Palliatifs fait donc déjà ses preuves malgré la petite dizaine de lits qui peut paraître insuffisante à l’échelle d’un département : « C’est symbolique, bien sûr, car on ne prend pas en charge tous les patients. C’est un lieu que nous voulons ouvrir à la formation des soignants aux soins palliatifs, et nous avons aussi un rôle de recherche. Nous tenons vraiment à diffuser de l’information, recevoir les soignants du territoire à travers des soirées débat. Nous prévoyons aussi, au mois de juin, un séminaire sur le sujet, à Bagnères-de-Bigorre. Il est important pour nous de diffuser la culture du soin palliatif. »

Dans quelques semaines, le Parlement débattra de la fin de vie avec une loi sur les soins palliatifs et une autre sur l’aide active à mourir, et si chacun a ses convictions sur le sujet, le docteur Cédric Mignonat veut mettre l’accent sur la réflexion qui doit être totale afin d’éviter les dérives potentielles : « C’est cela qui fait peur car cela amorce un changement de société où l’on a de moins en moins de temps dès qu’il y a des problématiques. Il faut savoir que pour équilibrer un traitement contre la douleur, cela prend du temps, et là, on risque de diminuer la réflexion. Les experts de la fin de vie sont dans les USP où il y a de la pluridisciplinarité. On ne dit pas la même chose au psychologue qu’au médecin ou qu’à sa famille. »



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