
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 30 avril, 1.162e jour du conflit.
Le fait du jour
Le fait du jour, ou plutôt du soir, c’est ce fameux accord sur les minerais stratégiques, qui devrait enfin être signé, peut-être cette nuit, entre l’Ukraine et les Etats-Unis. La ministre de l’Économie Ioulia Svyrydenko est en route vers Washington. Une précédente mouture de ce document aurait dû être signée lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche fin février, mais son altercation inédite avec son homologue américain Donald Trump dans le Bureau ovale avait précipité son départ sans signature de l’accord.
Une nouvelle version, proposée par Washington en mars, a été jugée très défavorable par des députés ukrainiens et des médias. Un responsable ukrainien anonyme a laissé entendre qu’au fil des négociations, ce document a pu être transformé en une version plus acceptable pour Kiev.
L’accord se joue sur deux points clés. L’aide américaine fournie jusque-là est-elle une dette que doit l’Ukraine, ce que prétendait Donald Trump en mars ? Et les Etats-Unis s’engagent-ils à poursuivre leur aide militaire en échange de ces minerais stratégiques ?
La phrase du jour
« Je pense que Vladimir Poutine veut mettre un terme au conflit »
Donald Trump, encore lui, a estimé mardi que son homologue russe voulait la paix en Ukraine, quelques jours après avoir émis des doutes sur les intentions de son homologue russe. « Je pense que son rêve était de s’emparer de tout le pays », a quand même reconnu Trump, mais « à cause de moi, il ne va pas le faire ».
Egalement interrogé pour savoir s’il faisait confiance au maître du Kremlin, Donald Trump a répondu : « Je ne fais pas confiance à beaucoup de monde. »
Le milliardaire, qui avait promis de régler le conflit en 24 heures, appelle Kiev et Moscou à conclure un accord de paix, trois ans après le début de l’offensive russe ayant fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires.
Le chiffre du jour
600. Ce serait le nombre de soldats nord-coréens qui ont été tués en combattant au côté des forces russes dans leur guerre contre l’Ukraine, a affirmé mercredi un député sud-coréen spécialiste du renseignement.
« Jusqu’à présent, les pertes des troupes nord-coréennes sont estimées à environ 4.700, dont environ 600 morts », a-t-il indiqué au sortir d’un briefing avec les services secrets sud-coréens.
La tendance du jour
L’armée française doit « vite » se doter de systèmes d’artillerie à longue portée pour succéder aux lance-roquettes unitaires (LRU) en fin de vie en 2027 afin de pouvoir mener des opérations dans un conflit de haute intensité, affirment des députés dans un rapport publié mercredi.
« Les appuis indirects de niveau division [jusqu’à 150 km] et de niveau corps d’armée [300 km] doivent être renforcés de toute urgence », plaident les députés Jean-Louis Thiériot (LR) et Matthieu Bloch (UDR) à l’issue de leur mission d’information.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
L’artillerie française, dont le format a drastiquement été réduit depuis une trentaine d’années, est dotée de mortiers et de canons Caesar, capables de tirer à 40 kilomètres.
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a montré le rôle primordial de l’artillerie, notamment pour frapper loin de la ligne de front les postes de commandement ou dépôts ennemis, d’autant qu’aucun des belligérants n’a la maîtrise du ciel.