L’Observatoire immobilier de Provence « commence à sentir quelques lueurs d’optimisme »
Globalement, « ça va mal. Mais on commence à sentir des lueurs d’optimisme », note le président de l’Observatoire immobilier de Provence (OIP), Grégoire Charpentier.
Le ciel est encore loin d’être tout bleu pour l’immobilier en France et dans la région, en crise depuis quelques années. « En résumé, ça va mal, synthétise Grégoire Charpentier. Mais on commence à sentir des lueurs d’optimisme sur certains points », note le président de l’Observatoire immobilier de Provence (OIP).
Depuis plus de 30 ans, cette « chambre de réflexion » impulsée par la Fédération des promoteurs immobiliers de Provence, mesure l’activité immobilière du territoire « avec des instruments fiables reconnus par tous ».
L’observatoire produit également des analyses et propositions pour les collectivités locales et les administrations. Ce jeudi 5 juin, l’OIP a présenté à la presse ses analyses du secteur en 2024 et les tendances pour 2025.

Une année 2024 en berne pour l’immobilier
Pour la partie sombre du bilan, parmi la myriade d’indicateurs différents, Grégoire Charpentier cible en premier lieu les volumes de ventes bien en-dessous de ceux de 2023, encore plus de 2022. Elles ont « touché le fond en 2024, comme les activités du BTP. Ça va mal, mais ça stagne », relativise-t-il, estimant que les chiffres ne peuvent pas descendre plus bas.
Le président de l’OIP aborde aussi avec fatalisme l’année électorale qui approche avec les municipales de 2026. « On sait qu’il ne se passe pas grand chose dans ces périodes, ce n’est pas rassurant, ça tombe au mauvais moment ».
Vers une reprise en 2025 ?
Il note toutefois des indicateurs qui laissent entrevoir de meilleurs jours. À commencer bien sûr par les taux d’intérêt. « Ça va bien mieux. Après être montés presque à 4,5%, ils sont aujourd’hui retombés de moitié, autour de 2,25%. C’est significatif, c’est une pièce de plus pour les acheteurs. Ça redonne goût à l’acquisition », se réjouit Grégoire Charpentier, osant parler « d’optimisme ».
D’autant que les ventes dans l’ancien « reprennent des couleurs », avec une baisse notable des prix de 3,5%. Sur le marché immobilier global, l’observatoire prévoit environ 850 000 transactions pour 2025, soit une hausse de 7% par rapport à l’année précédente.
Des outils de relance pourraient voir le jour
Au-delà des chiffres, le président de l’OIP souhaite pointer « les indicateurs psychologiques. Le moral est essentiel dans notre activité. Là il recommence à monter ». Et d’insister : « On sent un revirement positif des attitudes ».
Notamment de la part des décideurs publics et des législateurs, qui semblent aller « vers un desserrement des contraintes règlementaires ». Il prend pour exemple « le nouveau préfet qui a comme réflexe de renforcer les aides pour l’acquisition et la rénovation, ceux qui font, plutôt que de sanctionner ou pénaliser ceux qui ne font pas ».
L’Observatoire de l’immobilier en Provence attend particulièrement avec beaucoup d’intérêt la création d’un « statut de bailleur privé », notamment fiscal, qui permettrait aux investisseurs et bailleurs privés d’amortir leur bien plus rapidement. Le gouvernement planche sur le sujet. Une mission parlementaire devrait présenter son rapport en juin.
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Auteur : Loïs Elziere
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