Santé : réchauffement climatique, la pandémie silencieuse


Même si les recherches doivent se poursuivre, le lien entre dérèglement climatique ou pollution et dangers pour la santé n’est plus à faire. Et selon les dernières estimations données par Vanina Laurent-Ledru, directrice générale de la Fondation Sanofi, non seulement 3,5 milliards de personnes vivent actuellement dans des pays affectés par ces phénomènes (sécheresses, inondations, canicules, mauvaise qualité de l’air et de l’eau…), mais ce sont 15 millions de personnes par an qui décèderont de ce fait d’ici 2050, selon le Forum Economique Mondial.

Autant dire que lutter contre le dérèglement climatique, en atténuer les effets et tenter de s’y adapter est primordial pour la santé publique. Et ce, partout dans le monde, puisque, par exemple, le dérèglement climatique incite des insectes comme certains moustiques du Sud, qui peuvent être porteurs du virus de la dingue ou du chikungunya, à migrer vers le Nord, où les températures augmentent.

En outre, explique Muriel Vayssier-Taussat, directrice de recherche à l’Institut national de recherches pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inræ), « non seulement ils s’adaptent aux nouvelles conditions mais en plus, il se trouve que le changement climatique leur permet aussi de se multiplier plus vite. » Le danger qu’ils représentent n’en est donc que plus grand.