
C’était il y a près de deux mois. Le 5 mars dernier, les proches de Dimitri Perrier s’étaient rassemblés devant le tribunal judiciaire de Colmar (Haut-Rhin). Le but ? Se faire entendre auprès de la justice afin de connaître « la vérité » qui entoure la mort de ce jeune homme autiste. Il était décédé le 11 août 2020 à l’hôpital psychiatrique de Rouffach et sa famille soupçonne depuis longtemps une erreur médicale.
« Nous avions été reçus par le procureur qui s’était engagé à nous donner une réponse d’ici un mois. Il a tenu parole », explique Florian Coulon, l’oncle de la victime. Car début avril, le parquet de Colmar a requis l’ouverture d’une information judiciaire du chef d’homicide involontaire. Elle vise une personne physique ainsi qu’une personne morale, ont annoncé ce lundi les proches de Dimitri Perrier.
« Ça va dans le bon sens », poursuit le porte-parole de la famille. « C’est un soulagement, mais une partie très difficile va commencer. Nous sommes très affectés, ma sœur (la mère de Dimitri Perrier) en particulier. On avait très peur du classement sans suite, c’est donc une victoire. Mais entendre »homicide involontaire » nous a mis un coup. Même après cinq ans d’attente, on n’est jamais préparé à cette décision. »
Tous le redoutent, la suite pourrait être difficile. « On va entrer dans un temps long d’un, deux ans voire plus. On repart pour des auditions voire un procès, ça va être une course d’endurance psychologique », craint Florian Coulon, qui n’oublie évidemment pas son neveu. « On va continuer à honorer sa mémoire avec des marches blanches pour ses grandes dates. »