La centrale nucléaire Constellation alimentera les serveurs Meta
Dans un monde où la demande en énergie ne cesse de monter, surtout avec l’essor de l’intelligence artificielle, les acteurs de la tech osent des initiatives surprenantes pour sécuriser leur approvisionnement en énergie propre. Meta a récemment dévoilé un partenariat stratégique avec Constellation pour miser sur une énergie nucléaire durable. Ce deal marque une étape notable vers des sources d’énergie plus propres et montre bien l’engagement des géants technologiques pour le développement durable.
Un partenariat qui envoie du lourd
Le 3 juin, Meta a annoncé son association avec Constellation pour un contrat de vingt ans qui vise à exploiter l’énergie du Clinton Clean Energy Center situé dans l’Illinois, aux États-Unis. Cette centrale nucléaire, d’une capacité impressionnante de 1,1 gigawatt, est pensée pour freiner les émissions du réseau électrique. Même si les détails financiers restent confidentiels, ce partenariat se chiffre clairement en milliards de dollars.
Le Clinton Clean Energy Center emploie environ 500 personnes et peut alimenter 800 000 foyers. Des améliorations sont prévues pour augmenter sa production de 30 mégawatts supplémentaires. Attention, Meta ne va pas puiser directement dans cette énergie pour ses centres de données. Ce partenariat est plutôt un moyen de s’assurer que la centrale reste opérationnelle bien au-delà de juin 2027.
Le virage nucléaire dans le monde
À l’échelle internationale, le nucléaire connaît un regain d’intérêt, notamment à travers la fusion nucléaire. En France, sous la présidence d’Emmanuel Macron entre 2020 et 2022, la politique a clairement penché en faveur de l’atome. Lors du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle à Paris en février dernier, Macron a mis en avant que la France offre aux exploitants de data centers un accès à une électricité fiable issue du nucléaire décarboné.
Parallèlement, aux États-Unis, l’administration Biden travaille à relancer le secteur nucléaire avec des technologies comme les réacteurs à sels fondus. À l’opposé, l’ère Trump avait misé sur les énergies fossiles avec le fameux slogan « Drill baby, drill », mais on est en train de tourner la page.
Les Gafam misent à fond sur le nucléaire
Les grands noms de la tech américaine injectent des centaines de millions de dollars dans le nucléaire, y compris des projets visant à utiliser les déchets nucléaires comme ressource. Microsoft, par exemple, a annoncé en septembre dernier qu’il comptait redémarrer une unité nucléaire à Three Mile Island, en Pennsylvanie, d’ici 2028. OpenAI s’est lui aussi associé à Hélion, qui travaille sur des réacteurs à fusion nucléaire.
Urvi Parekh, responsable mondial pour l’énergie chez Meta, a expliqué dans un communiqué : « Avoir accès à une énergie propre et fiable est nécessaire pour continuer à faire progresser nos ambitions en matière d’intelligence artificielle. » Ce témoignage montre bien à quel point ces investissements sont vus comme stratégiques par ces entreprises.
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Auteur : La Rédaction
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