
Violemment agressé dans sa chambre, il réussit à s’enfuir par la fenêtre. Son assaillant, reconnaît l’attaque mais ne se souvient pas d’un coup de couteau.
Dans la nuit du 22 au 23 avril dernier, un couple domicilié à Estacarbon est réveillé par des appels au secours. Il s’agit d’un homme habitant dans le voisinage, qui dit être victime d’une violente attaque. Couvert d’hématomes, ce dernier explique avoir également reçu un coup de couteau. Hospitalisé le soir même, une plaie d’un demi-centimètre au thorax confirme l’attaque au couteau.
Son assaillant est en fait un partenaire de chambre. En situation précaire, ils étaient hébergés par un ami en commun. Le prévenu, un homme de 36 ans originaire de Nîmes, a été jugé en comparution immédiate ce lundi 28 avril par le tribunal de Saint-Gaudens. En récidive, suite à une première condamnation pour violences en 2019, il a été placé en détention provisoire. Depuis sa garde à vue, il reconnaît les coups de poing et de pied, mais « ne se rappelle pas » avoir asséné un coup de couteau. « J’étais en état de manque. Je ne me contrôlais pas », déclare-t-il. Sans domicile fixe depuis quatre ans, ce dernier souffre d’addictions aux opioïdes et à l’alcool. Selon lui, il aurait eu un différend avec la victime, qui lui doit de l’argent. « Il me demande tout le temps des pièces que j’ai obtenues en faisant la manche », explique-t-il à la juge.
Pour l’avocat de la victime, qui s’est constitué partie civile, cette agression est un acte de « violence gratuite ». En effet, après une première dispute, le prévenu a fait plusieurs allers-retours dans la chambre de son colocataire pour le menacer et l’insulter, avant de le rouer de coups. « Il fallut qu’il saute par la fenêtre de sa chambre pour se sauver », rappelle l’avocat. La violence de l’attaque a provoqué un ITT de neuf jours. Lors du procès, il était toujours hospitalisé, cinq jours après les faits.
Reconnu coupable, le prévenu est condamné à quatre ans de prison dont 24 mois en sursis probatoire, durant trois ans. Il a également l’interdiction de contacter la victime et de paraître à Saint-Gaudens.