
Rennes n’en a pas fini avec la méningite. Déjà concernée par plusieurs clusters en mars, la capitale bretonne avait été le théâtre d’une vaste campagne de vaccination en mars. Environ 100.000 jeunes étaient alors invités à se faire vacciner pour se protéger de cette dangereuse infection bactérienne due au méningocoque. D’après Ouest-France, deux adolescents âgés de 16 et 19 ans ont été hospitalisés en réanimation et seraient actuellement dans un état préoccupant. L’un des cas se serait déclaré au sein du lycée Anita-Conti de Bruz, tout près de Rennes, ajoute France Bleu. Sollicitée, l’Agence régionale de santé confirme brièvement qu’un premier patient de 16 ans a été admis en réanimation le 28 avril, puis un second de 19 ans le 30 avril.
Le Centre national de référence de l’institut Pasteur s’occupe du séquençage des souches de ces deux cas « d’infections invasives à méningocoques de sérogroupe B ».
Un refus de vaccination ?
Selon BFMTV, l’un des adolescents était présent à une fête organisée samedi soir. « Les équipes de l’ARS Bretagne travaillent à l’identification des contacts afin de prendre toutes les mesures nécessaires », précise l’ARS. L’un des deux jeunes hospitalisés avait refusé de se faire vacciner, précisent nos confrères.
Au mois de mars, une grande campagne de vaccination avait été déployée dans la métropole rennaise, après la multiplication des cas. Une jeune femme âgée de 18 ans était décédée après avoir contracté ce méningocoque B. Des centres de vaccination mobiles avaient été installés aux abords des établissements scolaires et dans les universités. L’ARS annonçait avoir vacciné 50.000 jeunes en un mois. « Le défi reste entier », prévenait l’administration, rappelant que seul « un schéma vaccinal complet et efficace » protège les jeunes populations. « Il est essentiel de recevoir une deuxième dose de vaccination quatre semaines après la première pour être complètement protégé », martèle l’ARS. « Les modalités de la campagne de vaccination en cours sur le territoire de Rennes métropole restent inchangées », ajoute-t-elle.
Quels sont les symptômes ?
La capitale bretonne n’est pas le seul territoire concerné. Plus de 600 cas d’infections à méningocoques ont déjà été recensés depuis le début de l’année selon Santé publique France. Un niveau sans précédent depuis 2010. Pour tenter d’y faire face, le ministère de la santé a annoncé une « intensification de la stratégie vaccinale pour mieux protéger les populations les plus exposées ».
La méningite se traduit souvent par une fièvre élevée, des maux de tête intenses et persistants, une raideur de la nuque ou encore une gêne à la lumière vive. Elle peut entraîner de la confusion, de la somnolence, mais aussi des douleurs musculaires et articulaires. En cas de symptômes, il est conseillé d’appeler le 15.