Dans un monde en mutation où les cyberattaques, les campagnes de désinformation et la haine en ligne deviennent des armes de guerre, la France ne peut plus se permettre de rester spectatrice. Il est temps d’agir, avec courage et lucidité, pour défendre notre démocratie.
La menace est réelle : des réseaux malveillants déstabilisent la France

La dernière campagne de rumeurs visant Emmanuel Macron, accusé à tort de dissimuler de la cocaïne, en est l’exemple parfait. Relayée par des comptes conspirationnistes, pro-russes ou issus de l’extrême droite, cette attaque n’avait qu’un seul objectif : affaiblir l’image de l’État et saper la confiance des citoyens dans leurs institutions.
Depuis 2017, l’Élysée est régulièrement la cible de rumeurs infondées, amplifiées par des influenceurs numériques et des réseaux étrangers cherchant à miner la stabilité de notre République. Cette stratégie porte un nom : guerre informationnelle.
L’anonymat absolu en ligne est devenu un bouclier pour les ennemis de la démocratie
Le Web a été conçu pour la liberté. Mais il est aujourd’hui instrumentalisé par :
- des groupes organisés qui diffusent volontairement de la désinformation ;
- des réseaux pro-Kremlin amplifiés par des « pseudo-think tanks » et des fermes de trolls ;
- des individus violents ou extrémistes, parfois français, qui diffusent des discours haineux et déstabilisateurs sans jamais avoir à répondre de leurs actes.
Ces individus profitent de l’anonymat, des VPN, de la navigation privée ou de fausses identités pour semer le chaos en toute impunité.
Il est temps d’agir : pour un passeport numérique français ou européen

Nous proposons la création d’un passeport numérique sécurisé (national ou européen), qui permettrait :
- De valider chaque création de compte Internet par une pièce d’identité (comme pour une carte SIM) ;
- De réduire les fraudes, les campagnes de désinformation et les discours de haine en responsabilisant chaque internaute ;
- D’aider les autorités judiciaires à mieux identifier les auteurs de délits numériques, sans criminaliser les citoyens ordinaires ;
- De protéger les mineurs de l’exposition à la haine ou aux réseaux prédateurs.
Un équilibre à trouver entre sécurité et liberté
Ce passeport ne serait pas un outil de surveillance généralisée, mais une clé d’identification sécurisée, comme cela se fait déjà pour accéder aux services de santé (carte Vitale) ou pour voter.
Il doit être encadré par :
- la CNIL,
- un comité citoyen indépendant,
- des garanties constitutionnelles,
- et un droit à l’oubli numérique strictement appliqué.
Une éducation citoyenne complémentaire
En parallèle, il faut renforcer l’éducation aux médias et à l’esprit critique dans toutes les écoles françaises, conformément aux recommandations du ministère de l’Éducation nationale, du CLEMI et des chercheurs en désinformation.
Les fausses informations ne se combattent pas seulement par la loi, mais aussi par la connaissance, la raison et la vigilance collective.
Appel au Gouvernement et au Parlement
Nous appelons solennellement le Gouvernement français à :
- Lancer une mission parlementaire sur l’identité numérique obligatoire pour les réseaux sociaux ;
- Adopter une loi imposant la vérification d’identité lors de la création de comptes en ligne à but public (X, YouTube, TikTok, Facebook…) ;
- Créer un passeport numérique français ou soutenir une initiative européenne commune dans ce domaine ;
- Renforcer les peines contre les auteurs identifiés de campagnes de désinformation, de harcèlement numérique, de menaces ou d’ingérences.
Pour une République forte, libre et juste
Face aux puissances étrangères, aux extrêmes et aux réseaux de haine, notre liberté numérique ne peut plus être une zone de non-droit.
Ceux qui manipulent, qui mentent, qui cherchent à abattre les piliers de notre démocratie devront un jour en répondre. Qu’ils soient identifiés dans 1, 5 ou 50 ans, la République n’oublie pas.
Mais notre riposte ne peut pas être liberticide. Elle doit être juste, encadrée, proportionnée, au service de la vérité, de la paix civile et de la souveraineté républicaine.
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Chaque citoyen doit comprendre les enjeux du numérique. Engageons le dialogue autour de la sécurité, de la vérité et des libertés.