Energie et Climat

Climat : explosion des émissions mondiales de CO₂

État des lieux des émissions de gaz à effet de serre en 2025 : Une urgence climatique grandissante

Le 8 juin 2025, CNEWS a publié un rapport alarmant sur l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale, signalant une trajectoire préoccupante pour la santé de notre climat. Cette situation, confirmée par les récents rapports de l’Agence internationale de l’énergie (IEA) et des Nations unies, remet en question la viabilité des engagements pris pour lutter contre le changement climatique. Au lieu de la décroissance tant espérée, les chiffres indiquent une tendance à la hausse qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’humanité.

Gaz à effet de serre : une croissance continue

En 2024, les émissions de CO₂ liées à l’énergie ont continué d’augmenter, bien que le rythme de cette hausse ait ralenti par rapport à 2023. La principale cause de cette embellie sur les chiffres est une demande énergétique mondiale qui a explosé de 2,6 %, principalement en raison des besoins croissants en climatisation, de l’essor de l’intelligence artificielle et de l’électrification du transport. Même si des progrès ont été réalisés dans le domaine des énergies renouvelables, les sources fossiles, telles que le charbon, le pétrole et le gaz, continuent de dominer la production d’électricité mondiale.

« La croissance record du solaire n’a pas suffi à compenser l’augmentation de la consommation », souligne l’IEA. Ce paradoxe met en évidence un appétit énergétique mondial insatiable.

Les principaux pays émetteurs : un trio préoccupant

Parmi les pays responsables de cette augmentation, la Chine, l’Inde et les nations du Moyen-Orient se distinguent par des hausses significatives de leurs émissions.

  • Chine : En 2023, la Chine a émis 11,5 milliards de tonnes de CO₂ équivalent, et en 2024, ses émissions ont augmenté de 5,2 % malgré ses engagements pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.
  • Inde : Le cas de l’Inde est encore plus inquiétant avec une augmentation de 9,5 % de ses émissions, due à une explosion de la production d’électricité au charbon. La croissance démographique et l’industrialisation rapide en font un acteur clé de la crise climatique.
  • Moyen-Orient : Des pays comme l’Arabie saoudite, dont les émissions ont grimpé de 8,1 %, combinent croissance économique et forte dépendance aux énergies fossiles.

Afrique du Nord et Brésil : des menaces sous-estimées

Les pays d’Afrique du Nord, tels que l’Algérie et l’Égypte, enregistrent également une augmentation inquiétante de leurs émissions, exacerbée par une urbanisation et une expansion des transports mal encadrées par des politiques climatiques insuffisamment financées.

Quant au Brésil, il est confronté à une autre dynamique à travers la déforestation de l’Amazonie. Chaque hectare abattu relâche d’énormes quantités de CO₂, transformant cette forêt, jusque-là considérée comme un puits de carbone, en un émetteur net de GES.

Union européenne : une position ambivalente

À l’inverse, l’ Union européenne a réussi à réduire ses émissions grâce au Green Deal et à une désindustrialisation partielle. Cependant, il est crucial de rappeler que l’Europe reste responsable d’une part significative des émissions historiques depuis 1850. Cette héritage historique engendre un ressentiment croissant parmi les pays du Sud, qui dénoncent une hypocrisie dans la posture des nations développées.

Vers une coopération climatique mondiale insuffisante

Malgré la gravité de la situation, la coopération internationale sur le climat semble stagner. Le dernier rapport de l’ONU prévient que « 86 % des chances que le seuil de +1,5 °C soit dépassé avant 2030 » sont désormais présentes, un seuil que l’Accord de Paris visait à éviter. Les grandes puissances, en s’enfermant dans des logiques de croissance à court terme, refusent souvent d’assumer leur responsabilité collective.

L’urgence d’une rupture réelle

Les données sont sans ambiguïté : le réchauffement climatique s’accélère. Les gaz à effet de serre augmentent dans des pays souvent à la pointe des discours optimistes en matière de transition énergétique. Tant que ces nations ne renonceront pas à leur dépendance aux combustibles fossiles, la transition énergétique restera un slogan sans réelle signification. Il est impératif de passer de la rhétorique à l’action concrète pour éviter des conséquences climatiques désastreuses.

« Il est temps de passer de la rhétorique à la révolution. Ou d’en payer le prix climatique. »

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📅 Date de publication : 2025-06-09 17:25:00

🖊 Auteur original : Amandine Leclerc – Lire la source

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