
Clarisse Agbégnénou visait à Podgorica (Monténégro) un sixième sacre européen. Mais la Française, médaillée de bronze aux JO de Paris, a dû se contenter de l’argent après avoir été disqualifiée en finale pour un mouvement jugé dangereux : « Je n’accepte pas quand je suis dans une forme comme ça, quand il y a un travail qui est fait derrière et que j’arrive à le mettre en application. Je n’accepte pas et je n’accepterai pas, maintenant c’est comme ça, je n’ai pas le choix. »
Ça fera une anecdote de plus à raconter à sa fille. Et peut-être à son second enfant. Car celle qui a été sacrée championne olympique à Tokyo en 2021, a décidé de faire une pause avec le judo après ces championnats d’Europe pour se consacrer à un nouveau projet maternité. Avec l’ambition de revenir en pleine forme pour les JO de Los Angeles en 2028.
« Le corps aura une mémoire, la tête aussi »
« J’ai toujours en tête [ce projet de maternité], a-t-elle expliqué dans un entretien accordé à L’Equipe. Mais c’est compliqué de faire un enfant. […] Pour l’instant, je ne me limite pas, le temps se raccourcit. Si jamais c’est tard, si c’est pendant l’année des JO, je sais que j’aurai fait un choix. Que je sois enceinte ou pas, je vais m’entraîner. Ce n’est pas parce que je décide de faire une pause de judo que je m’arrête totalement. »
Clarisse Agbégnénou, qui était déjà revenue au plus haut niveau après son accouchement en juin 2022, espère refaire de même après un deuxième enfant. « Maintenant, je sais ce qu’il faudra faire, où j’irai. Je sais qu’il y aura des moments très down où ça sera très compliqué et des moments où ça ira un peu mieux, confie-t-elle. Au moins, le corps aura une mémoire, et la tête aussi. Et je saurai ne pas me mentir pour savoir si c’est fini ou si c’est possible d’y aller [aux JO]. »