
Après dix mois de négociations, Airbus vient de trouver un accord définitif avec Spirit AeroSystems. L’avionneur va racheter les activités de l’équipementier américain qui sont dédiées à ses appareils commerciaux. Il s’agit d’un « mouvement défensif », comme l’a décrit Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, afin de sécuriser sa chaîne d’approvisionnement au moment où Spirit AeroSystems s’apprête à rejoindre le giron de Boeing. La transaction et le transfert officiel des opérations doivent être finalisés au troisième trimestre de cette année, après l’obtention des autorisations nécessaires. Le montant de l’opération est fixé à 439 millions de dollars, sous réserve de certains ajustements.
Si ce n’est pas une surprise, Airbus ayant déjà partagé sa décision d’internaliser les activités de Spirit AeroSystems le concernant, cet accord n’en est pas moins important. Bien que largement lié à Boeing, l’équipementier est stratégique dans la chaîne d’approvisionnement du constructeur européen. C’est tout particulièrement le cas pour l’A350, le fer de lance de sa gamme long-courrier, ainsi que pour l’A220.