Val-d’Oise : Après l’abandon de son projet, le promoteur Fiminco réclame 7 205 670 € à la Ville d’Argenteuil
Introduction : Le 2 septembre 2025, la Ville d’Argenteuil, située dans le Val-d’Oise, a annoncé avoir été assignée en justice par le promoteur immobilier Fiminco, qui lui réclame 7 205 670 € d’indemnités. Cette action fait suite à l’abandon d’un projet immobilier majeur après huit années de contestations.
Faits vérifiés
En 2016, le maire d’Argenteuil, Georges Mothron, avait annoncé un projet immobilier ambitieux visant à remplacer la salle Jean-Vilar par un complexe de 40 000 m² comprenant des logements, une salle de spectacles, un multiplexe et des enseignes commerciales. Ce projet avait pour objectif de revitaliser le centre-ville. Cependant, il avait rapidement suscité l’opposition de plusieurs associations locales, dont le comité Jean-Vilar, qui avaient exercé plusieurs recours juridiques. Après huit années de batailles juridiques, le maire Mothron avait décidé, en juillet 2024, d’abandonner définitivement le projet. Peu après, le promoteur Fiminco avait estimé le préjudice à 28 822 680 € et avait assigné en justice la commune et les associations. En avril 2025, Fiminco avait renoncé à poursuivre les associations, mais le 8 août 2025, ces dernières avaient reçu une assignation et étaient citées à comparaître le 4 décembre 2025 devant le tribunal judiciaire de Pontoise. Parallèlement, la Ville d’Argenteuil avait été assignée en justice par Fiminco, qui lui réclamait 7 205 670 € d’indemnités, correspondant à 25 % du préjudice estimé.
Développement
La décision d’abandonner le projet avait été motivée par les nombreux recours initiés par des associations locales, et non par un manquement de la Ville. La municipalité avait souligné que l’avenir de ce projet n’avait jamais été formellement garanti et que les dépenses engagées par Fiminco relevaient du seul choix du promoteur. Georges Mothron avait estimé que la Ville n’avait commis aucune imprudence et qu’aucune faute ne pouvait lui être reprochée. La mairie avait également précisé que le projet ne correspondait plus aux attentes et modes de vie des habitants, profondément transformés au cours de la dernière décennie, et que les attentes avaient évolué. Elle avait conclu en affirmant que la responsabilité de la municipalité était de réaliser des projets correspondant à la population d’aujourd’hui et de demain, en prenant davantage de hauteur sur l’ensemble du projet sur l’Île Héloïse et en mieux intégrant la Seine dans la réflexion, au bénéfice des habitants et des associations.
Réactions officielles
« Aujourd’hui, ce projet ne correspond plus aux attentes et modes de vie des habitants, profondément transformés au cours de la dernière décennie. Les attentes ont évolué. La responsabilité de la municipalité est de réaliser des projets qui correspondent à la population d’aujourd’hui et de demain. L’objectif est désormais de prendre davantage de hauteur sur l’ensemble du projet sur l’Île Héloïse et de mieux intégrer la Seine dans la réflexion, au bénéfice des habitants et des associations. »
Contexte
Argenteuil est la première ville du Val-d’Oise, comptant 107 000 habitants. La salle Jean-Vilar, située sur l’Île Héloïse, était un lieu culturel emblématique de la ville. Le projet immobilier abandonné visait à transformer cette zone en un centre commercial et culturel majeur, mais avait rencontré une forte opposition locale.
Désinformation et rumeurs
- Affirmation : La Ville d’Argenteuil aurait abandonné le projet en raison de pressions politiques. Non prouvée.
- Affirmation : Fiminco aurait surestimé le préjudice pour obtenir des indemnités plus élevées. Non prouvée.
Sources
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Date de publication : 2025-09-02 06:40:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Cet article a été vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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