Un nouveau satellite Metop pour surveiller l’atmosphère et prévenir les catastrophes environnementales
Introduction : Le 13 août 2025, un satellite de la série Metop a été lancé depuis Kourou, en Guyane. Ce satellite, essentiel pour les prévisions météorologiques et l’étude du climat, est équipé d’un interféromètre atmosphérique de nouvelle génération, l’Iasi-NG. Il promet d’améliorer la surveillance des gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques au cours des deux prochaines décennies.
Faits vérifiés
Le satellite Metop, qui a été mis en orbite, est le successeur d’une génération précédente lancée entre 2006 et 2018. L’Iasi-NG permettra de mesurer des paramètres atmosphériques avec une précision accrue, notamment en ce qui concerne les fumées des incendies de forêt et les émissions de dioxyde de soufre lors d’éruptions volcaniques. Ces données sont cruciales pour alerter les populations en cas de pollution.
Développement
Cathy Clerbaux, physicienne de l’atmosphère au Laboratoire atmosphères et observations spatiales (Latmos), souligne l’importance de ces instruments. « L’instrument Iasi-NG est le successeur de Iasi, mais il fera mieux et plus », déclare-t-elle. Grâce à ces satellites, les chercheurs peuvent suivre en temps réel des gaz comme le monoxyde de carbone, particulièrement lors des incendies au Canada, qui peuvent atteindre l’Europe. Ce suivi permet d’alerter les autorités lorsque des épisodes de pollution se produisent au-dessus de la France.
Lors d’éruptions volcaniques, le dioxyde de soufre émis peut servir d’indicateur préventif. Clerbaux mentionne que « cela permet d’alerter les populations pour qu’elles évacuent la zone ». En effet, des alertes basées sur ces données ont déjà permis d’évacuer des villages, comme ce fut le cas lors de l’éruption du Merapi en 2010 en Indonésie.
Un autre aspect surprenant de ces instruments est la détection de l’ammoniac, un gaz lié à l’utilisation d’engrais. Clerbaux explique que « souvent ces pics de pollution sont mal prévus, parce qu’il n’y a pas encore de cartes d’ammoniac dans les modèles ». La capacité de mesurer l’ammoniac depuis l’espace a permis d’établir des corrélations avec des épisodes de pollution à Paris, notamment lors des épandages d’engrais.
Réactions officielles
« Nous avons réalisé une carte des émissions à l’échelle mondiale à partir d’une moyenne de 10 ans d’observations spatiales avec Iasi », Cathy Clerbaux, Physicienne de l’atmosphère, 2025.
Contexte
Les satellites Metop jouent un rôle crucial dans la surveillance de l’environnement et des changements climatiques. Leur capacité à fournir des données en temps réel est essentielle pour la gestion des crises environnementales, notamment en matière de santé publique et de sécurité aérienne.
Désinformation et rumeurs
- Les capacités de détection de l’ammoniac depuis l’espace : confirmée. Mention des médias comme Le Monde et Franceinfo.
Sources
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Date de publication : 2025-08-21 14:34:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Cet article a été vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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