Energie et Climat

Sommet de Nice : un traité pour l’océan mais des résultats en demi-teinte

Sommet de Nice : Un traité pour l’océan mais des résultats en demi-teinte

Le sommet de l’ONU à Nice a marqué une avancée significative avec la ratification du traité BBNJ (Biodiversité au-delà des juridictions nationales) par 50 pays. Ce texte vise à encadrer la protection de la haute mer, un vaste espace maritime au-delà des 370 kilomètres des côtes. Bien que célébrée comme une victoire symbolique, cette avancée est entourée de défis persistants.

Une avancée symbolique

Rebecca Hubbard, représentante de la High Seas Alliance, a exprimé son enthousiasme, qualifiant cet événement de « progrès incroyable ». Cependant, elle nous rappelle l’importance de maintenir la pression : « Nous devons garder le pied sur l’accélérateur », un appel à l’action en vue de la ratification par 60 pays, seuil crucial pour que le traité entre en vigueur. Actuellement, cette étape est encore éloignée, bien que plusieurs nations, sous l’impulsion notamment de la France, s’y soient engagées.

Un moratoire sur l’exploitation minière : Des divisions apparentes

Le président français Emmanuel Macron a ouvert le sommet en dénonçant les projets de forage pour les nodules polymétalliques, les qualifiant de « folie ». Malgré une rhétorique forte, le soutien au moratoire sur l’exploitation minière demeure faible, un constat décevant où seulement 37 des 169 membres de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) soutiennent cette initiative. Bien qu’il existe des signes d’amélioration, la question reste largement débattue.

En ce qui concerne les aires marines protégées, une avancée a été notée, passant de 8,34 % à près de 10 % des surfaces marines mondiales. Toutefois, les efforts de la France sont jugés insuffisants, avec seulement 4 % de ses eaux hexagonales protégées, soulevant des critiques de la part d’organisations comme Greenpeace.

Les énergies fossiles : Un sujet traité en silence

L’un des sujets les plus préoccupants reste l’absence d’une mention claire des énergies fossiles dans le texte final. Loin d’être une simple omission, il s’agit d’une lacune significative ; les experts s’accordent à dire que le gaz, le pétrole et le charbon sont des causes majeures de la dégradation des écosystèmes océaniques. Ralph Regenvanu, ministre de l’Environnement du Vanuatu, a souligné cette omission en déclarant que « c’est regrettable ». Le sommet, par conséquent, n’a pas su s’attaquer directement aux racines des problèmes environnementaux.

Un financement toujours en question

Le financement des initiatives maritimes reste au cœur des préoccupations. Bien qu’un chiffre de 100 milliards de dollars ait été évoqué par le Costa Rica, aucun engagement formel n’a été établi. Un rapport du Forum économique mondial préconise 175 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour atteindre les objectifs de durabilité liés aux océans. À cet égard, le sommet n’a pas réussi à lever des fonds concrets pour soutenir ces nobles ambitions.

Vers l’avenir

Le traité devrait entrer en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2026, à condition que la 60ᵉ ratification soit obtenue d’ici septembre 2025. Actuellement, 56 ratifications ont été confirmées, mais il reste un chemin à parcourir. Par ailleurs, une COP dédiée à la haute mer est déjà envisagée pour l’automne 2026, ouvrant potentiellement de nouvelles voies pour la concertation internationale.

En conclusion

Le sommet de Nice a certes constitué une étape importante pour la protection des océans, mais il révèle aussi des lacunes notables. Les défis liés à l’exploitation des ressources marines, au financement et à la gestion des énergies fossiles sont loin d’être résolus. Pour que cet engagement se traduise en actions concrètes, un suivi serré sera nécessaire de la part des nations signataires. La préservation des océans exige une vigilance constante et des mesures audacieuses.

Pour des articles captivants et des mises à jour régulières, restez connecté à Lenergeek.com.


📅 Date de publication : 2025-06-18 15:30:00

🖊 Auteur original : Stéphanie Haerts – Lire la source

📲 Application officielle :
Téléchargez Artia13 Actualité sur Google Play

💻 Retrouvez également tous nos contenus sur artia13.city

🤖 Notre IA contre la désinformation :
Analyzer Fake News – GPT spécialisé conçu par Artia13


🕊 Article enrichi selon la ligne éditoriale de l’Association Artia13 : lutte contre la désinformation, éthique de l’information et vigilance citoyenne.

Artia13

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

Artia13 has 1967 posts and counting. See all posts by Artia13