Présidentielle 2027 : le député François Ruffin appelle à une primaire de la gauche et affirme qu’il la remportera
Selon le député qui s’exprime dans « Libération », le périmètre de cette primaire doit être celui du NFP : « de Philippe Poutou à François Hollande ».
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Il ne part pas défaitiste, bien au contraire. Le député François Ruffin appelle, dans Libération, à une primaire de la gauche, « de Poutou à Hollande », pour la présidentielle de 2027, affirmant qu’il y participera, et qu’il la remportera. « Il nous faut une primaire, une primaire geyser, qui ne soit pas qu’une élection de départage, mais un moment de débordement », déclare le député qui a rompu avec LFI lors des dernières législatives, et siège maintenant au sein du groupe écologiste.
L’élu de la Somme annonce son intention d’y être candidat. « Et je la remporterai », promet-il, rappelant qu’il a battu « trois fois » le Rassemblement national « dans des terres ouvrières ». « Je parle pour le monde du travail, les gens ordinaires qui tiennent le pays debout », justifie-t-il. A l’initiative de l’idée du Nouveau Front populaire aux législatives pour réunir la gauche, le député rappelle qu’en un mois il y a eu « 9 millions de votants ». « On pourrait leur rendre la parole, non ? C’est soit la stratégie des primaires, soit la stratégie déprimante », assène-t-il.
Le député considère que ce sont « les partis, a priori », qui doivent organiser cette primaire. « Ce serait mieux avec eux. Est-ce qu’ils diront tous oui demain matin ? Probablement pas. Mais il y a, au sein de chacun, des unitaires contre des identitaires. De toute façon, cette primaire aura lieu ». Pour le calendrier, il préconise « des candidatures en avril 2026 et un vote à l’automne », pour « une élection à deux tours, sur le modèle de la présidentielle ».
Il détaille également les critères pour candidater : « 100 000 parrainages citoyens, 250 de maires. Dix idées, en guise de profession de foi ». Et suggère « un vote physique, avec un bureau de vote par canton », pour un objectif de « 2 à 3 millions de votants ». Pour lui, les insoumis et Jean-Luc Mélenchon sont les bienvenus dans cette primaire, dont le périmètre doit être celui du NFP : « de Philippe Poutou à François Hollande. C’est à eux de choisir d’y rentrer ou non ».
Quant à l’hypothèse d’une candidature de Jean-Luc Mélenchon sans passer par la case primaire, il estime que « tout est question de rapport de force. Un candidat légitimé par des millions de votants, ça chamboule les calculs ». Interrogé pour savoir s’il soutiendrait le gagnant quel qu’il soit, y compris si c’était François Hollande ou Raphaël Glucksmann, il dit ne pas imaginer « qu’on participe à un tel scrutin sans, ensuite, en respecter les règles ».
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