Congrès des élus de Martinique : quelles attentes face à l’autonomie ?
Mise à jour le 2025-10-08 18:05:00 : Le congrès des élus de Martinique a débuté ce matin à l’Hôtel de l’Assemblée. Les débats s’annoncent cruciaux pour l’avenir institutionnel de l’île.
Ce congrès se déroule dans un contexte de demande croissante d’autonomie. Les Martiniquais expriment des attentes fortes, mais aussi des doutes sur la capacité des élus à répondre à leurs besoins. Les discussions de ces deux jours pourraient redéfinir la place de la Martinique dans la République.
Ce qu’il faut savoir
- Le fait : Le congrès des élus de Martinique vise à définir un nouveau modèle institutionnel.
- Qui est concerné : Les élus et la population martiniquaise.
- Quand : Du 8 au 9 octobre 2025.
- Où : À l’Hôtel de l’Assemblée, Fort-de-France.
Contexte
Le congrès des élus de Martinique s’est ouvert ce mercredi matin à l’Hôtel de l’Assemblée. Deux jours de débats pour tenter de définir un nouveau modèle institutionnel pour l’île, dans la foulée d’une réunion avec Emmanuel Macron la semaine dernière. Si plusieurs élus plaident pour davantage d’autonomie, la population, elle, oscille entre attentes, prudence et scepticisme.
En plein déjeuner dans un snack animé des Trois-Îlets, Molière partage son sentiment : « Il faut quand même qu’on puisse évoluer mais on n’a pas les moyens pour être autonome.«
Une vision nuancée, mêlant envie de changement et réalisme économique, que beaucoup semblent partager.
Anthony, jeune Martiniquais récemment rentré au pays après ses études, se montre tout aussi vigilant : « Autonomie économique ou juridique, il faut voir ce qu’ils entendent par là, et ce qui est possible. Si c’est une autonomie qui ne fait pas évoluer le pays, je ne vois pas où est l’intérêt.«
Il appelle surtout les élus à se concentrer sur les priorités du quotidien, comme le transport, un problème récurrent sur l’île.
Au Robert, un autonomiste convaincu estime que ce congrès est une étape essentielle : « Il faut pouvoir parler au peuple, leur expliquer l’intérêt d’avoir plus d’autonomie. La Martinique a besoin de ça.«
Plus au nord, au Morne-Vert, Gesslie, 20 ans, espère surtout que les discussions déboucheront sur des mesures concrètes contre la précarité : « Ce serait bien qu’ils adaptent les droits à la réalité martiniquaise, parce qu’ici, c’est un peu plus difficile qu’en métropole.«
Et pour cette Verdi-Mornaise croisée à la fin de sa marche quotidienne, l’autonomie est d’abord une question de responsabilité et de confiance en soi collectif : « J’ai toujours pensé que nous sommes capables de nous défendre, de donner de l’espoir. J’ai confiance en nos élus, mais ils doivent écouter la population. Sinon… La sanction tombera.«
Entre attentes fortes et prudence, certains Martiniquais regardent ce congrès comme une opportunité de redéfinir la place du territoire dans la République. Mais pour beaucoup, les belles paroles devront enfin se traduire en actes.
Ces deux jours de débats seront donc décisifs pour savoir si l’idée d’un nouveau modèle institutionnel peut véritablement rallumer la flamme de la confiance entre élus et population.
Sources
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Date de publication : 2025-10-08 18:05:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Article vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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