On est très en colère
Une mobilisation qui va laisser des traces. Depuis le 19 mai dernier, les taxis en colère manifestent dans les Bouches-du-Rhône. À Marseille, le point de rendez-vous fut la place Castellane dans le 6e arrondissement.
Mais cette dernière a été lourdement dégradée durant ces cinq jours de mobilisation.
100 000 euros de dégâts
Sur X, la présidente (DVD) de la Métropole, Martine Vassal, s’est dite « scandalisée » et a livré une première estimation chiffrée du montant des réparations : 100 000 euros.
Contacté par actu Marseille, Bruno Gilles, le président d’une volonté pour la Métropole, le groupe de Martine Vassal, explique que des dalles ont été abîmées et que des conteneurs ont été brûlés, mais que ces points sont « facilement réparables ».


« La seule grosse préoccupation, c’est le banc, poursuit le responsable du parti Horizons à Marseille. Nos services ont essayé de le nettoyer avec un Kärcher, puis avec des appareils plus lourds, mais cela n’a pas fonctionné. »
Concrètement, des pneus ont brûlé sur le banc et cela a fortement détérioré cette œuvre de 102 mètres, réalisée par le designer marseillais Ora-ïto à l’occasion de la rénovation de la place Castellane.
Un accord pourtant passé avec les syndicats de taxi
Car c’est cela qui révolte les élus. L’extension de la ligne 3 du tramway doit être célébrée dans les prochaines semaines. Un projet faramineux puisque la place a été entièrement rénovée pour plusieurs centaines de millions d’euros.
Pourtant, après une première journée de mobilisation tendue, les syndicats de taxi ont été reçus à la métropole par Martine Vassal et Bruno Gilles. « On leur a demandé de ne plus saccager le mobilier », indique le conseiller métropolitain.
« Cet engagement a été respecté par la totalité des syndicats présidents sauf par deux personnes du même syndicat », développe Bruno Gilles qui se dit « très en colère et très mécontents face à ce non-respect de l’engagement pris ».
L’absence de la police municipale vivement dénoncée
Mais plus que les syndicats de taxi et les chauffeurs, c’est la municipalité qui se retrouve dans le viseur de la Métropole et de plusieurs élus. « On regrette l’absence de la police municipale », explique Bruno Gilles qui s’étonne de la communication effectuée par Benoît Payan le même jour. Le maire de Marseille se trouvait à la Porte d’Aix (1er, 2e et 3) pour une opération avec la police municipale.
Martine Vassal, elle, s’est montrée encore plus offensive. Notamment sur celui qu’elle pourrait affronter dans la course à la mairie en 2026.
Les manifestations se poursuivent. N’ayant pas de pouvoir de police, j’en appelle aux autorités compétentes pour protéger les biens des Marseillais. À quelques jours de l’inauguration de la place Castellane, les Marseillais payent encore le prix de cette insécurité.
Plusieurs autres élus ont emboîté le pas. Comme Sylvain Souvestre, le maire des 13e et 14e arrondissements. « Où était la police municipale de Marseille ? Quand Martine Vassal met 320 millions avec la Métropole pour refaire l’extension du tramway et la place Castellane, le Maire de Marseille (Benoît Payan) vient pavaner en photo, mais quand il faut agir sur ses propres compétences, à savoir la sécurité, zéro. »
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