Métaux lourds et tourisme : une menace croissante pour l’Antarctique
Introduction : Le 20 août 2025, une étude publiée dans la revue Nature Sustainability met en lumière les impacts croissants du tourisme et de la recherche scientifique sur l’Antarctique. Alors que le réchauffement climatique est souvent pointé du doigt, d’autres facteurs, tels que l’augmentation du nombre de visiteurs, exacerbent la dégradation de cet écosystème fragile.
Faits vérifiés
Selon l’étude, la concentration de particules fines contenant des métaux lourds dans les zones touristiques a été multipliée par dix par rapport à il y a 40 ans. Le nombre de touristes dans la région a explosé, passant de 20 000 à environ 120 000 en deux décennies, selon l’Association internationale des opérateurs touristiques de l’Antarctique.
Développement
Les navires de croisière, alimentés par des combustibles fossiles, sont responsables de l’émission de particules polluantes, notamment du chrome, du nickel, du cuivre, du zinc et du plomb. Ces particules contribuent à l’accélération de la fonte de la neige, selon Raul Cordero, scientifique à l’Université de Groningen. Il souligne que « la neige fond plus rapidement en Antarctique en raison de la présence de particules polluantes dans des zones fréquentées par les touristes ». Un seul touriste peut contribuer à la fonte d’environ 100 tonnes de neige.
Une équipe de chercheurs de plusieurs pays, dont le Chili et l’Allemagne, a parcouru 2 000 kilomètres en Antarctique pour évaluer cette contamination. Les expéditions scientifiques, qui impliquent des séjours prolongés, peuvent avoir un impact jusqu’à dix fois supérieur à celui des touristes.
Bien que des progrès aient été réalisés, comme l’interdiction du fioul lourd, l’étude appelle à une transition énergétique plus rapide pour réduire l’empreinte écologique des activités humaines en Antarctique. L’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA) estime que le continent perd 135 milliards de tonnes de neige et de glace par an depuis 2002.
Réactions officielles
« Pour réduire l’empreinte des activités humaines énergivores en Antarctique, il sera nécessaire d’accélérer la transition énergétique et de limiter l’usage des combustibles fossiles, en particulier à proximité des zones sensibles », Étude, 20 août 2025.
Contexte
Le tourisme en Antarctique a connu une croissance exponentielle depuis les années 2000, attirant des visiteurs du monde entier. Ce phénomène soulève des préoccupations quant à la préservation de cet environnement unique, déjà menacé par le changement climatique et la pollution.
Désinformation et rumeurs
- Affirmation sur l’impact du tourisme : confirmée. Mention des médias : La Croix, Nature Sustainability.
Sources
Source : Nature Sustainability
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Date de publication : 2025-08-21 08:24:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Cet article a été vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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