Facebook et Yandex mis en cause pour surveillance clandestine

Une découverte récente a mis en lumière des pratiques préoccupantes concernant la protection de la vie privée des utilisateurs sur Internet. Des chercheurs européens ont montré que les applications Facebook et Instagram, ainsi que l’application russe Yandex, surveillaient, sans le consentement des utilisateurs, les sites qu’ils visitaient, et ce même en mode incognito.

Le cœur de l’affaire

Selon l’étude réalisée par des chercheurs de l’Université Radboud, de Cosic (KU Leuven) et d’IMDEA Networks (Madrid), la surveillance était possible grâce à l’utilisation de pixels Facebook intégrés sur divers sites web. Cette pratique soulève d’importantes questions éthiques et juridiques sur la confidentialité en ligne. Une fois ces informations rendues publiques, Meta (la maison mère de Facebook) et Yandex ont annoncé qu’elles mettraient fin à cette méthode, mais sans expliquer clairement pourquoi elle avait été mise en place initialement.

Réactions des entreprises concernées

Peu après la publication des résultats de l’étude, Google, soucieux de maintenir sa réputation en matière de sécurité, a déclaré que cette méthode violait ses principes de confidentialité. De son côté, Meta a réagi en minimisant la situation, insinuant une mauvaise interprétation de sa politique. Yandex a également promis d’arrêter cette pratique, tout en affirmant ne pas avoir recueilli d’informations sensibles. Ces réponses, bien que rapides, laissent de nombreuses questions en suspens.

Silence coupable ?

Malgré l’attention soulevée par cette affaire, Meta et Yandex n’ont pas fourni d’explications claires sur les raisons de cette surveillance ou sur sa mention dans leurs conditions d’utilisation. Plusieurs questions essentielles demeurent sans réponses :

• Pourquoi les visites en mode incognito étaient-elles suivies ?
• Les utilisateurs ont-ils eu la possibilité de solliciter la suppression de ces données ?

Ces interrogations laissent entendre un manque de transparence qui pourrait éveiller des inquiétudes chez les utilisateurs.

Disparités dans la surveillance

Un aspect notable de cette affaire est la distinction entre les systèmes d’exploitation. Google semble irrité par le fait que des pratiques de ce type soient possibles sur Android, alors qu’elles ne le sont pas sur iOS. Cela soulève des questions sur la rigueur des règlements de sécurité du Google Play Store et sur la diligence avec laquelle les applications sont contrôlées avant d’être publiées.

Une action judiciaire lancée

Face à cette situation, un habitant de Californie a déposé une plainte collective contre Meta. Il indique que cette collecte de données enfreint la loi californienne en rendant ses visites de navigateur identifiables, ce qui va à l’encontre du principe d’anonymat que les utilisateurs sont en droit d’attendre.

Réflexion critique

Il est essentiel de rappeler que, bien qu’il y ait eu des mesures pour mettre un terme à ces pratiques, la simple existence de telles surveillances soulève de très sérieuses préoccupations quant à la manière dont les données personnelles sont gérées par des entreprises de cette envergure. Le manque de transparence et les réponses évasives des concernés ne font qu’accentuer la nécessité d’une régulation stricte des pratiques de collecte de données.

Conclusion

L’affaire de la surveillance des navigateurs par Facebook et Yandex met en évidence un besoin urgent de dialogue public et transparent sur la collecte et l’utilisation des données personnelles. Les utilisateurs ont le droit de savoir comment et pourquoi leurs informations sont utilisées. Alors que les entreprises affirment leur engagement envers la confidentialité, la vigilance des utilisateurs et des régulateurs est d’une importance capitale pour garantir le respect de leur vie privée.

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📅 Date de publication : 2025-06-10 11:57:00

🖊 Auteur original : Pieterjan Van Leemputten – Lire la source

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