Nîmes Olympique : deux matches à gagner pour éviter le pire, peut-on toujours croire qu’impossible n’est pas nîmois ?
Promis à la relégation après leur nouvelle défaite vendredi à Nancy (1-0), les Crocos, derniers du National, ont deux victoires impératives à aller chercher pour déjouer les pronostics. Pas facile à envisager.
Pour les Lorrains et leurs supporters, la nuit de vendredi à samedi a été courte. Un retour en Ligue 2 après trois ans de purgatoire, ça se fête.
Pour Adil Hermach et les Crocos, rentrés en bus après la 10e défaite en 15 déplacements (1 victoire, 4 nuls), elle a été longue. Une relégation qui plane, ça pèse.
Les résultats de la 32e journée et le classement du National
Mendy tente de diffuser son optimisme
Le coach nîmois avait prévu de dormir, pas sûr qu’il ait beaucoup fermé les yeux. « On va s’occuper l’esprit. Un peu de lecture, deux, trois séries…, annonçait de son côté Formose Mendy. On parlera aussi un peu du match et des échéances à venir. Malgré les difficultés du moment, il faut rester positif. »
Le capitaine croco est dans son rôle quand il essaie de diffuser son optimisme – « Je le suis toujours » – et de distiller les raisons d’y croire encore (un peu). « Ça reste serré. On est à un point de Châteauroux, à trois de Paris 13 qui va jouer à l’extérieur (à Rouen), à 4 de Villefranche et QRM qui ne sont pas non plus sortis d’affaire et qui vont s’affronter… Six points, c’est jouable. Si on le veut et si on y croit, on peut le faire ! »
9 points sur 30 lors des dix dernières journées
Nîmes Olympique, qui n’a pris que 9 points lors des dix dernières journées (2 victoires, 3 nuls, 5 défaites), n’a jamais gagné deux matches d’affilée cette saison ? « Il faut un début à tout », répond Mendy du tac au tac.
Le défenseur nîmois et ses partenaires sont-ils armés pour réussir un retour du diable Vauvert ? Leur saison chaotique ne plaide guère en leur faveur. Mentalement, ils n’ont jamais été en mesure de forcer leur destin.
40 % des matches sans marquer !
Ballon au pied, l’équipe façonnée par le duo Hermach-Larcier pour s’en sortir presque uniquement par le jeu – peut-être pas la meilleure idée en National – a trop souvent oublié l’essence du football : marquer des buts, ce qu’elle n’a pas su faire lors d’un peu plus de 40 % de ses matches, pas si loin d’un sur deux !
À part Abdeldjelil, il n’y a pas de « tueur », pas de buteur dans le groupe confectionné à l’intersaison, pas assez d’éléments avec un QI football élevé.
À Nancy, vendredi, Nîmes a rencontré « toujours les mêmes difficultés dans le dernier tiers du terrain », a redit Adil Hermach. Un 3 contre 2, des 3 contre 3, des coups de pied arrêtés (6 corners notamment) : les situations pour faire mal ont existé.
Défaillance chronique dans la zone de vérité
« Mais quand tu ne les transformes pas en occasions, que tu es inoffensif, c’est compliqué de gagner », a résumé le technicien gardois, qui a déploré « beaucoup de petites choses » qui ont manqué et expliquent que Nîmes détient le titre de pire attaque du National (22 buts inscrits) : « On court latéralement aux abords de la surface. Quand il faut centrer, on ne centre pas. Quand il faut du monde (dans la surface) on n’y est pas… »
« On a pourtant des joueurs de qualité », rappelle Formose Mendy après avoir énuméré la (longue) liste des carences affichées : « On manque de verticalité, de courses vers l’avant, de réflexion, de lucidité dans le dernier geste. On doit être encore plus concentré et appliqué pour mettre le collègue sur orbite dans les meilleures conditions. On n’est pas assez spontané, pas assez précis dans les moments clés et dans la zone de vérité. La passe n’est pas faite dans le bon tempo ou il n’y a pas le bon déplacement. Il y a plein d’incompréhension et de connexions par moments défaillantes. »
Après ce constat lucide et implacable, peut-on toujours penser qu’impossible n’est pas nîmois ?
Auteur : Cédric
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