Politique

Lettre de Gérald Darmanin aux magistrats : « C’est beaucoup de déception » déplore la contrôleure générale des lieux de privation de liberté

Le ministre de la Justice évoque plusieurs pistes de réformes, notamment un élargissement du « plaider coupable » ou encore la création de « prisons thématiques ».

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Des surveillants pénitentiaire à la prison de Vendin-Le-Vieil (Pas-de-Calais).  (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Des surveillants pénitentiaire à la prison de Vendin-Le-Vieil (Pas-de-Calais).  (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Alors que le garde des Sceaux doit adresser, lundi 12 mai, une lettre aux personnels de la justice pour leur préciser les mesures envisagées d’ici la fin du quinquennat, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté se montre critique. « C’est beaucoup de déception », réagit Dominique Simonnot, dimanche 11 mai sur franceinfo.

Principal point de divergence avec le ministre : les mesures envisagées pour désengorger les prisons. Dans un rapport, remis samedi 10 mai au ministère, plusieurs magistrats préconisent une « réduction de peine exceptionnelle » pour une majorité de détenus. Une solution, déjà appliquée lors de la crise Covid, mais désormais écartée par Gérald Darmanin.

Dans sa lettre aux magistrats, le ministre souhaite plutôt développer les peines alternatives à l’incarcération quand il s’agit d’une première infraction. En particulier les aménagements de peine, les travaux d’intérêt général ou encore les jours-amende. Des pistes inspirées du modèle judiciaire allemand, le seul en Europe à ne pas connaître de surpopulation carcérale. Dominique Simonnot se dit « tout à fait d’accord » avec ces peines alternatives, mais dénonce l’insuffisance de la mesure pour remédier à la surpopulation carcérale.

Actuellement, le taux d’occupation des prisons françaises atteint 133% avec près de 83 000 détenus pour 62 000 places disponibles. Un taux d’occupation qui peut atteindre localement jusqu’à 250%, rappelle Dominique Simonnot qui souhaiterait voir se développer la réinsertion par le travail plutôt que « l’allongement des peines ». « Où est la recherche de la réinsertion ? », questionne-t-elle. Dominique Simonnot affirme que 75% des détenus allemands ont une activité professionnelle, contre 28% en France.



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Artia13

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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