Les raisons de l’abandon par l’Ukraine de son arsenal nucléaire après son indépendance
Contexte historique
À la suite de l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, l’Ukraine est devenue indépendante et a hérité du troisième plus grand arsenal nucléaire mondial. Cet arsenal comprenait environ 1 900 ogives nucléaires stratégiques, 176 missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) et 44 bombardiers stratégiques. Cependant, bien que l’Ukraine ait eu le contrôle physique de ces armes, le contrôle opérationnel restait entre les mains de la Russie, notamment en raison des systèmes de commande et de contrôle russes.
Engagements internationaux et pressions diplomatiques
En juillet 1990, avant même son indépendance, l’Ukraine a adopté la Déclaration de souveraineté de l’État, s’engageant à ne pas accepter, produire ou acquérir d’armes nucléaires. Cet engagement a été réaffirmé après l’indépendance, notamment sous la pression de la communauté internationale, qui craignait la prolifération nucléaire et souhaitait assurer la stabilité régionale.
Le Mémorandum de Budapest
Le 5 décembre 1994, l’Ukraine a signé le Mémorandum de Budapest avec la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni. En échange de son adhésion au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en tant qu’État non doté d’armes nucléaires, l’Ukraine a reçu des assurances de sécurité de la part des signataires, garantissant son indépendance, sa souveraineté et l’intégrité de ses frontières existantes. Ces assurances incluaient l’engagement de ne pas recourir à la menace ou à l’utilisation de la force contre l’Ukraine.
Conséquences et perspectives
En 1996, l’Ukraine avait transféré toutes ses ogives nucléaires à la Russie et, en 2001, elle avait éliminé le dernier vecteur de livraison stratégique. Cependant, les événements ultérieurs, notamment l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, ont suscité des débats en Ukraine sur la pertinence de cette décision de désarmement. Certains responsables ukrainiens ont exprimé des regrets quant à l’abandon de l’arsenal nucléaire, estimant que cela aurait pu dissuader des agressions futures.
Malgré ces débats, la communauté internationale continue de soutenir les efforts de non-prolifération et souligne l’importance des engagements pris dans le cadre du Mémorandum de Budapest.
En conclusion, l’abandon par l’Ukraine de son arsenal nucléaire après son indépendance résulte d’une combinaison de pressions internationales, d’engagements diplomatiques et de considérations économiques et techniques. Bien que cette décision ait été prise dans un contexte de recherche de stabilité et de sécurité, les développements ultérieurs ont conduit à une réévaluation de ses implications pour la sécurité nationale de l’Ukraine.
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Date de publication : 2025-08-06 11:34:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Cet article a été vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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