Le moment de vérité. Et de honte, peut-être.
Vous vous dites peut-être : « Ce n’est pas si grave. Ce n’est pas pareil. Ce n’est pas Hitler. »
Non, pas encore. Mais c’est exactement ce que disaient les intellectuels allemands en 1932.
« Il fait peur, oui, mais au moins il remet de l’ordre. »
« Il parle fort, mais c’est pour secouer le système. »
« Il ira jusqu’où on le laissera aller. »
Eh bien justement. Jusqu’où allons-nous les laisser aller, nous ?
Jusqu’à ce qu’un préfet soit nommé pour « nettoyer » certaines villes ?
Jusqu’à ce que des journalistes soient interdits d’antenne ?
Jusqu’à ce que des citoyens soient exclus de la nation par décret, parce que « pas vraiment français » ?
Jusqu’à ce que les enfants aient peur de dire le prénom de leurs parents à l’école ?
Jusqu’à ce que la France, cette France qu’on aime, se regarde dans le miroir du monde… et n’y voie plus qu’un rictus autoritaire ?
Réveillez-vous. Ou il sera trop tard.

L’Histoire ne pardonne pas la lâcheté tranquille des majorités silencieuses.
Elle ne se souviendra pas de vos likes. Ni de vos « je suis apolitique ». Ni de vos « j’ai autre chose à faire ».
Elle se souviendra de votre silence.
Elle se souviendra que vous saviez. Et que vous avez laissé faire.
Mais il n’est jamais trop tard pour faire ce pas de côté. Ce pas qui fait basculer du confort vers le courage.
Ce pas qui fait tomber les œillères. Qui déchire les discours prêts-à-penser. Qui refuse de confondre colère et haine.
Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis.