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Crise de financement au CIDFF du Puy-de-Dôme : une situation alarmante pour les femmes victimes de violences

Chaque année, le CIDFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles) du Puy-de-Dôme reçoit environ 3000 femmes, dont près de 40 % se disent victimes de violences. Cependant, cette semaine, les 12 salariées de l’association sont en grève pour protester contre une situation financière critique. L’avenir de cette structure, essentielle pour de nombreuses femmes, est en péril.

Un avenir compromis

Nadine Baron, directrice du CIDFF, souligne que la situation est particulièrement préoccupante : « En 2024, le Sénat votera la prime SEGUR pour nos structures, une valorisation de 430 euros bruts par mois et par salariée. » Bien que cette mesure incarne une avancée, elle soulève des questions, car l’État n’a pas fourni les compensations nécessaires. En effet, l’augmentation de 72 000 euros du budget en 2025, nécessaire pour accompagner la prime, ne trouve pas d’équivalent en termes de subventions. Pire encore, les subventions ont baissé de 13 %.

Le SEGUR, un cadeau empoisonné

Le SEGUR, bien que nécessaire, pose un véritable dilemme. Selon Margaux, juriste au CIDFF, « le financement a été promis, mais les subventions sont bloquées ». Ce qui était censé être une aide devient alors une source de tension pour les finances de l’association.

Chaque année, le premier versement des subventions a lieu en avril, mais pour 2025, aucun paiement n’est encore arrivé. L’association se retrouve dans une situation difficile, ayant épuisé ses fonds de réserve. « Nous ne pourrons pas payer les salaires de juillet. Pourtant, l’argent dû est celui que l’on doit pour le travail déjà effectué », déclare Nadine Baron avec une inquiétude palpable.

L’impact sur les bénéficiaires

L’association, reconnue d’utilité publique, dépend entièrement de financements publics. Son équipe doit répondre à 40 appels à projet chaque année pour maintenir sa trésorerie. « C’est assez insupportable de devoir toujours se battre pour mériter son argent », remarque une salariée. Si la situation de désengagement de l’État perdure, le CIDFF 63 pourrait devoir fermer ses portes, laissant 12 salariées sur le carreau et 3000 femmes sans alternatives.

Un appel à la mobilisation

Pour dénoncer cette situation, les salariées prévoient une mobilisation. Demain, elles marcheront de la rue Gisèle Halimi jusqu’à la maison des sports, vêtues de leur brassard « en grève ». Jeudi, elles retourneront sur le terrain pour continuer leur action. Cependant, la confiance s’étiole et elles envisagent de rechercher des mécènes et des donateurs pour pallier le manque de financements.

Le CIDFF est l’une des 198 structures similaires en France. Une triste prévision annonce que la moitié de ces associations pourraient fermer d’ici la fin de l’année si les subventions ne sont pas attribuées.

Réflexion critique

La situation du CIDFF du Puy-de-Dôme soulève des questions cruciales sur la pérennité des structures qui soutiennent des femmes victimes de violences. La baisse des subventions alors que des avances sont promises révèle une dissonance inquiétante entre les besoins de la population vulnérable et l’engagement de l’État. Si le problème persiste, il est essentiel d’explorer d’autres moyens de financement pour garantir que ces services indispensables ne disparaissent pas.

Pour soutenir le CIDFF 63 et ses salariées dans cette lutte, vous pouvez faire un don sur leur plateforme HelloAsso.


📅 Date de publication : 2025-06-23 16:59:00

🖊 Auteur original : Eloise LEBOURG – Lire la source

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