La Restauration des Œuvres de Louis Finson : Un Voyage au Cœur de l’Histoire
La Découverte des Trésors Artistiques
Il y a quatre siècles, le peintre Louis Finson, reconnu comme le seul copiste autorisé du Caravage, a laissé sa marque dans l’église Saint-Trophime à Arles. Trois de ses toiles majeures, “L’adoration des Rois Mages,” “L’annonciation” et “La lapidation de Saint-Etienne,” ont été suspendues dans cet édifice historique depuis 1889. Leur extraction récente, le 19 juin 2025, marquera une nouvelle étape pour la valorisation de ces œuvres longtemps oubliées.
La descente de “La lapidation de Saint-Etienne,” un tableau impressionnant de 4,40 mètres, a nécessité un échafaudage et mille précautions. Exposé à plus de vingt mètres au-dessus de l’arc du chœur, ce geste a symbolisé un enjeu important pour la préservation du patrimoine culturel.
Un Chantier de Rénovation Ambitieux
D’après Carole Nanni, responsable du pôle Monuments historiques et Patrimoine mobilier, ces œuvres ont souffert des aléas du temps, exposées aux courants d’air, rongeurs et fientes d’oiseaux. Bien que des déchirures soient à signaler, la qualité des matériaux utilisés lors de leur création a permis de conserver un bon état général.
Un projet de rénovation ambitieux, financé par la Ville, le Département et la Drac, avec un coût total estimé à 600 000 euros, a été mis en œuvre. Sophie Aspord, adjointe au Patrimoine, souligne l’importance de préserver ces trésors souvent sous-estimés : “C’est un chantier exceptionnel qui permettra de faire connaître, valoriser mais aussi préserver ces trésors.”
Perspectives de Valorisation
Une fois restaurées, ces œuvres seront exposées à Marseille et Naples en 2027. Après cette exposition, “L’adoration des Rois Mages” et “L’annonciation” regagneront leur place à Saint-Trophime. “La lapidation de Saint-Etienne” devrait quant à elle être déplacée vers un autre mur de la paroisse ou de l’archevêché. Par ailleurs, une quatrième toile représentant Saint Antoine Abbé, attribuée mais non signée par Finson, fera également l’objet d’une restauration.
Reliques de Saint-Césaire : Un Autre Aspect du Patrimoine
En parallèle, la salle abritant les reliques de Saint-Césaire a rouvert ses portes après des travaux d’éclairage. Ces reliques, témoins d’une époque révolue et restaurées en 1997, étaient exposées à Arles, au Louvre et au Vatican. Leur réouverture pour le public, limitée aux samedis de 12h à 16h, permet de redécouvrir l’histoire de l’ancien évêque d’Arles.
Réflexion sur la Valorisation du Patrimoine
Le retour de ces œuvres à la lumière du jour soulève également une question cruciale : comment peut-on assurer une valorisation réfléchie de ces trésors artistiques ? La reconnaissance des conditions climatiques adaptées à la conservation, comme l’éclairage et la climatisation, est primordiale pour préserver l’intégrité de notre patrimoine.
Au-delà de leur valeur artistique, les tableaux de Finson et les reliques de Saint-Césaire constituent un lien tangible avec notre passé. Leur mise en valeur, loin d’être simplement une démarche de restauration, devient un acte de transmission culturelle indispensable pour les générations futures.
Pour découvrir les photos du décrochage des tableaux de Louis Finson, rendez-vous sur le site de la photothèque d’Arles.
📅 Date de publication : 2025-06-20 09:24:00
🖊 Auteur original : Romain Vauzelle – Lire la source
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