La CPI condamne deux chefs de guerre centrafricains pour crimes contre l’humanité
Le 24 juillet 2025, la Cour pénale internationale (CPI) a rendu son verdict dans l’affaire opposant le Procureur à Alfred Yekatom et Patrice-Édouard Ngaïssona. Les deux anciens leaders des milices anti-balaka ont été reconnus coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en République centrafricaine entre 2013 et 2014. Yekatom a été condamné à 15 ans de prison, tandis que Ngaïssona a écopé de 12 ans de réclusion. Source : Human Rights Watch
Faits vérifiés
Alfred Yekatom, surnommé « Rambo », ancien caporal-chef de l’armée centrafricaine devenu député, commandait un groupe de 3 000 hommes. Patrice-Édouard Ngaïssona, ex-ministre des Sports, était le coordinateur général national des anti-balaka. Les deux hommes ont été reconnus coupables de meurtres, tortures, persécutions, déplacements forcés de populations et destructions de lieux de culte musulmans. Source : ONU Genève
Développement
Le procès, ouvert en 2021, a duré près de quatre ans. L’accusation a présenté 114 témoins, tandis que la défense en a appelé 56. Au total, 1 965 victimes ont participé à la procédure. Les juges ont estimé que Yekatom exerçait un « contrôle total et sans entrave » sur son groupe, responsable d’attaques coordonnées contre des civils musulmans. Ngaïssona, en tant que coordinateur, a facilité et encouragé ces exactions en fournissant des ressources et en structurant le mouvement. Source : ONU Genève
Réactions officielles
« Ce premier jugement tant attendu de la CPI pour les crimes graves perpétrés en République centrafricaine depuis 2012 constitue une mesure de justice importante pour les victimes des abus commis par les anti-balaka. » – Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch, 24 juillet 2025. Source : Human Rights Watch
Contexte géopolitique
En 2013, la République centrafricaine a plongé dans un conflit intercommunautaire après la prise de pouvoir par la coalition Séléka, majoritairement musulmane, qui a renversé le président François Bozizé. En réaction, les milices anti-balaka, à dominante chrétienne, se sont formées et ont mené des attaques de représailles contre les civils musulmans, accusés de soutenir la Séléka. Ce cycle de violences a entraîné des milliers de morts et des déplacements massifs de populations. Source : Human Rights Watch
Désinformation et rumeurs
Suite au verdict, certaines voix ont accusé la CPI d’être influencée par des considérations politiques, affirmant que les charges retenues ne reflètent pas la réalité. Cependant, ces allégations n’ont pas été étayées par des preuves concrètes et doivent être considérées avec prudence. Source : Africanews
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Date de publication : 2025-07-24 17:55:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Cet article a été vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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