📰 Instruction en famille : un droit menacé au nom du séparatisme ?

✒️ Par Artia13.city | Actualités et Analyses – Août 2025

Thématique : Liberté éducative | Loi & Citoyenneté | Démocratie

🧩 Quand l’école n’est plus la seule réponse

L’instruction en famille (IEF) est un choix légal, structuré, et profondément engagé de nombreux parents face aux défis actuels de l’Éducation nationale. Mais depuis la loi du 24 août 2021, ce droit s’effrite sous le poids d’une politique de plus en plus contraignante, justifiée par la lutte contre le « séparatisme ». Que se passe-t-il réellement ? Que dit la loi ? Et surtout, que vivent les familles concernées ?

📜Une loi pour lutter contre le séparatisme… vraiment ?

La loi n°2021-1109 du 24 août 2021, dite « loi confortant le respect des principes de la République », a instauré un régime d’autorisation préalable pour l’instruction en famille à partir de la rentrée 2022. Autrement dit, il ne suffit plus de déclarer l’IEF : il faut désormais obtenir une autorisation de l’État, accordée uniquement pour des motifs limités (handicap, itinérance, etc.).

🎯 Objectif affiché : empêcher des dérives communautaristes et protéger la République.

Mais dans les faits, ce texte a restreint drastiquement la possibilité pour des familles sans aucun lien avec le séparatisme d’instruire leurs enfants autrement qu’à l’école. Le Conseil constitutionnel a validé la loi, tout en reconnaissant que cette liberté pouvait être encadrée, mais pas supprimée arbitrairement.

📉 Une école publique en crise structurelle

Le communiqué de presse évoque des réalités que les statistiques confirment :

📉 Baisse du niveau scolaire (résultats PISA en recul)

👩‍🏫 Pénurie d’enseignants qualifiés

👥 Classes surchargées (32-35 élèves)

⚠️ Multiplication des cas de harcèlement scolaire

🧠 Burn-out des personnels

« Des enfants se font frapper, humilier, harceler en silence. » – Communiqué

Ces constats, bien que formulés de manière alarmiste, ne sont pas infondés. De nombreux rapports parlementaires, syndicats d’enseignants et chercheurs alertent sur l’état du système éducatif public. Pour des familles, l’IEF devient une solution de secours, et non un rejet du vivre-ensemble.

🛑 Une suspicion généralisée à l’égard des familles

La réforme a introduit une présomption de défiance : les familles IEF sont désormais perçues comme potentiellement dangereuses, isolées, voire manipulées. Or, rien n’indique qu’elles le sont plus que d’autres.

✔️ En réalité :

Les familles IEF sont souvent bien informées et organisées

Elles font l’objet de contrôles pédagogiques réguliers

Le taux de non-conformité reste très marginal (selon l’Inspection générale)

Réduire la liberté éducative à quelques cas extrêmes revient à bafouer la diversité des parcours et des besoins des enfants. L’État impose un modèle unique, même lorsque celui-ci ne convient pas à l’enfant.

⚖️ Un débat citoyen à reconstruire

Il est temps de réconcilier liberté éducative et valeurs républicaines. Il ne s’agit pas d’opposer école publique et instruction en famille, mais de reconnaître la complémentarité des parcours éducatifs.

L’article 26.3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme rappelle que « les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants. »

💬 Pourquoi soutenir l’IEF ?

Parce qu’elle répond à des besoins réels

Parce qu’elle est légale, encadrée, et contrôlée

Parce qu’elle respecte la liberté de conscience et de pédagogie

💡 Ce que nous défendons à Artia13.city

À travers cet article, nous réaffirmons le droit à une éducation diversifiée, humaine, adaptée aux enfants et respectueuse des familles. La désinformation, c’est aussi l’instrumentalisation de concepts comme “séparatisme” pour justifier des politiques restrictives.

👉 Il est essentiel que le débat éducatif reste ouvert, pluraliste, et informé.