Guerre en Ukraine : Kiev et ses alliés proposent à la Russie un cessez-le-feu de 30 jours à partir de lundi, Moscou temporise
Les alliés de Kiev, soutenus par les États-Unis, proposent à la Russie un cessez-le-feu de 30 jours à partir de ce lundi. De son côté, Moscou continue de fixer ses conditions.
L’Ukraine a officiellement proposé ce samedi 10 mai, un cessez-le-feu « total, immédiat et sans conditions » à la Russie, pour une durée de 30 jours à compter de lundi. L’annonce a été faite par le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, à l’issue d’une visite à Kiev des dirigeants européens Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk.
Si Washington soutient, Moscou temporise
Ce n’est pas la première fois qu’une telle trêve est demandée par Kiev. Mais cette fois, l’initiative est appuyée conjointement par les États-Unis et l’Union européenne. Le président américain aurait même échangé avec Volodymyr Zelensky et les quatre dirigeants européens ce samedi.
We remember and honor the sacrifice of the fallen Ukrainian warriors.
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— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) May 10, 2025
Selon Kiev, l’appel a été “fructueux”. D’autant que Donald Trump avait déjà appelé Moscou, jeudi, à accepter un cessez-le-feu.
Mais comment mettre la pression sur Vladimir Poutine ? Si l’envoi de troupes occidentales n’est pour l’instant pas sur la table, Paris, Berlin et Bruxelles ont menacé de durcir les sanctions sur les avoirs ou le pétrole russe si le Kremlin refuse cette proposition.
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Une trêve du 9 mai relative
De son côté, Vladimir Poutine conditionne tout cessez-le-feu à l’arrêt des livraisons d’armes occidentales à Kiev. « Dans ces conditions, une trêve ne ferait que renforcer militairement l’Ukraine », a affirmé Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, sur la chaîne ABC. D’autant qu’à ce stade, Moscou n’a proposé qu’une trêve unilatérale de trois jours, pour les célébrations du 9 mai.
Mais celle-ci s’achève ce samedi à minuit. Une trêve relativement respectée par le Kremlin, même si sur le front, dans l’est et le nord-est du pays, Kiev relève de nombreuses violations et une poursuite des combats. L’ambassade américaine en Ukraine a notamment alerté vendredi sur le risque d’une attaque aérienne d’ampleur, et des médias ukrainiens évoquent la possible préparation d’une nouvelle frappe balistique russe.
Des alliés soucieux de faire front commun
Cette séquence diplomatique survient au lendemain des commémorations du 9 mai à Moscou, marquées par une démonstration d’unité autour de Vladimir Poutine et la présence de Xi Jinping.
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Mais le déplacement des dirigeants occidentaux à Kiev est aussi une réponse politique forte : montrer que le soutien à l’Ukraine ne faiblit pas, même dans un contexte incertain. Surtout, l’Europe, avec les États-Unis, veut reprendre l’initiative diplomatique, tout en mettant Moscou face à ses responsabilités. L’occasion de rouvrir la voie à d’éventuelles négociations de paix.
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