Le Danemark : Un pas vers la protection des individus contre les deepfakes
Le gouvernement danois envisage d’introduire des mesures législatives innovantes pour protéger les droits des citoyens face aux manipulations d’image et de voix générées par l’IA. En proposant de réviser sa législation sur le droit d’auteur, Copenhague pourrait bien se positionner en leader européen dans cette lutte contre l’abus technologique.
Contexte et problématique des deepfakes
Les deepfakes, des contenus audio-vidéo générés par intelligence artificielle, représentent une menace croissante pour l’intégrité des informations. Les gouvernements, ayant reconnu leur potentiel à éroder la confiance publique, cherchent à mettre en place des protections juridiques adéquates.
- Ces manipulations ciblent souvent des personnalités publiques, telles que des politiciens, sans cadre légal pour les contrer.
- Récemment, Marco Rubio, secrétaire d’État américain, a subi une usurpation de voix via l’application Signal, ce qui a mis en lumière le risque auquel sont confrontés les responsables politiques.
- De même, le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a été victime d’une tentative d’escroquerie utilisant des deepfakes audio.
Le projet de loi à l’étude
Depuis le 7 juillet, un projet de loi est à l’étude au Folketing, le parlement danois. Ce projet vise à :
- Interdire la diffusion publique de deepfakes contenant des caractéristiques personnelles.
- Restreindre spécifiquement l’utilisation de ces technologies dans le domaine artistique.
- Apporter une protection accrue aux œuvres artistiques, en reconnaissance des avancées technologiques.
Une fois adopté, cette législation permettra aux citoyens lésés de demander la suppression de contenus nuisibles, avec des sanctions possibles pour les plateformes qui ne s’y conformeraient pas.
La réaction internationale face aux deepfakes
Aux États-Unis, des agences comme la NSA et le FBI identifient déjà ces technologies comme critiques, les plaçant parmi les principales menaces à la sécurité nationale. En Europe, des législations comme le Digital Services Act et le EU AI Act imposent également des normes de transparence pour les contenus générés par IA.
Les enjeux de la liberté d’expression
Le texte législatif danois prévoit des exceptions, notamment pour des usages qui relèvent de la satire, afin de préserver un équilibre avec la liberté d’expression. Le défi réside dans l’identification des deepfakes, qui sont souvent difficiles à distinguer des contenus authentiques, même par des algorithmes avancés.
Exemples récents d’abus des deepfakes
Un incident marquant est survenu lors des élections slovaques de 2023, où un deepfake audio a faussement attribué au candidat progressiste Michal Šimečka des commentaires frauduleux, quelques jours avant le scrutin.
« Les deepfakes représentent une menace significative pour l’intégrité électorale et la confiance du public. » [Source officielle]
La mise en œuvre réussie de cette législation danoise pourrait vanguarder une approche harmonisée à l’échelle européenne et faire de ce pays un modèle en matière de régulation de l’IA.
L’article Au Danemark, les voix et visages seront-ils bientôt protégés des deepfake par un copyright ? est apparu en premier sur Le Grand Continent.
Date de publication : 2025-07-17 06:30:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Cet article a été vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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