Santé

Fin de vie : « pour le bien-être et la dignité de nos concitoyens », des maires se mobilisent pour la Maison des soins palliatifs

Dans une lettre adressée au directeur de l’Agence régionale de santé du Grand Est, dix-sept maires de l’agglomération du Grand Longwy (Meurthe-et-Moselle) se mobilisent pour demander l’ouverture d’une Maison de soins palliatifs. Un service dont le territoire est sous doté.

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Dix-sept maires de l’agglomération du Grand Longwy (Meurthe-et-Moselle) se mobilisent pour demander l’ouverture d’une Maison de soins palliatifs, le « Château ». Dans une lettre adressée au directeur de l’Agence régionale de santé du Grand Est (ARS), ils soutiennent le projet porté depuis 2015 par l’association « La Barque silencieuse », fondée par un médecin généraliste, le docteur Jacques Fabrizi.

Les élus signataires soulignent dans leur courrier commun que : « ce projet est essentiel pour le bien-être et la dignité de nos concitoyens ». Ils déplorent que les personnes en fin de vie se voient contraintes de s’éloigner de leurs domiciles et de leurs familles pour bénéficier de soins palliatifs, certains n’ayant d’autres choix que de se rendre à l’étranger, notamment en Belgique ou au Luxembourg : « notre territoire est structurellement sous-doté en matière de soins palliatifs, obligeant les patients à quitter leur bassin de vie pour obtenir une prise en charge. Cette situation contribue à renforcer les inégalités territoriales d’accès aux soins ».

Le docteur Jacques Fabrizi, porte le projet d’une maison d’accompagnement pour les personnes en fin de vie dans les Pays-Haut. Il défend le principe d’une « aide à vivre » plutôt qu’une « aide à mourir ».

© Eric Molodtzoff. France Télévisions

Au moment où, lundi 19 mai 2025, l’Assemblée nationale poursuit l’examen en séance publique le texte sur l' »aide à mourir », le docteur Jacques Fabrizi défend le principe de ce qu’il appelle l' »aide à vivre ». Il porte un constat sévère sur la façon dont la fin de vie est considérée dans notre société : « Alors que l’on ne peut plus garantir le simple droit à être soigné, une proposition de loi, actuellement examinée à l’Assemblée nationale, promet un « droit à mourir ». En raison des difficultés d’accès aux soins palliatifs dans la région de Longwy, quand ce « droit à mourir » aura été légalisé, les patients en fin de vie auront le choix entre « une mort médicalement administrée » et « une mort administrée médicalement ». À défaut d’accompagner la fin de vie, de soulager la souffrance physique et d’apaiser la détresse existentielle, on supprimera purement et simplement celui qui souffre ! ». 

Le projet de la Maison de soins palliatifs, Le Château, date de 2014.

© François Fabrizi.

Pour appuyer leur demande, les maires s’appuient sur une étude de l’Agence d’urbanisme Lorraine Nord. Si l’offre de lits en unités de soins palliatifs (USP) est dans la moyenne nationale : 2,3 lits pour 100 000  habitants, elle est, en revanche, quatre fois inférieure à celle de la région Grand Est pour l’ensemble de l’offre hospitalière en soins palliatifs. Le territoire Nord lorrain ne compte que trois lits en USP et LISP pour 100 000 habitants contre 11,6 lits dans le reste de la Grande région.

Promoteur du projet porté par la Barque silencieuse, Jacques Fabrizi est diplômé en soins palliatifs et accompagnement ainsi qu’en psycho-oncologie clinique. Il accompagne au quotidien et dans leurs derniers moments ses patients, souvent âgés. Selon sa conception, maison de soins palliatifs dans le Pays-Haut doit répondre à un fort besoin de la population. Elle se donne pour mission d’offrir les soins appropriés en privilégiant les soins de confort. Les accompagnants et les proches seront aussi associés au projet. 



Auteur : Eric Molodtzoff

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Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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