Energie et Climat

Investissement de 23 millions d’euros pour un réacteur nucléaire innovant

Une start-up grenobloise, issue du Commissariat à l’énergie atomique et de Schneider Electric, a levé un montant significatif pour soutenir le développement d’un nouveau réacteur nucléaire de quatrième génération. Ce projet ambitieux repose sur une technologie combinant sels fondus et neutrons rapides, s’inscrivant dans la stratégie de réindustrialisation énergétique de la France.

Une levée de fonds structurante

Le financement a été soutenu par divers investisseurs, notamment le fonds américain At One Ventures et l’européen Supernova Invest. Ils sont rejoints par des partenaires historiques comme CEA Investissement, Schneider Electric, Exergon et Technip Energies. En plus de ce financement privé, une subvention publique de dix millions d’euros a été obtenue dans le cadre du plan France 2030.

Comme mentionné dans un article de Lyon Capitale, cette levée de fonds permettra à l’entreprise d’accélérer ses recherches techniques et de doubler ses effectifs.

« Cette levée de fonds démontre la confiance des investisseurs dans la maturité technique de notre réacteur à sels fondus… C’est une étape clé vers la réindustrialisation durable de notre territoire »

a déclaré Nicolas Breyton, cofondateur et directeur général de la start-up.

Le Stellarium : un projet révolutionnaire

L’objectif de cette start-up est de concevoir un prototype opérationnel de son réacteur, nommé Stellarium, d’ici 2029, avec une mise sur le marché prévue pour 2035. Le système repose sur deux technologies peu courantes, un combustible liquide et un spectre neutronique rapide, permettant de maximiser la fission tout en réduisant les déchets radioactifs.

Le Stellarium pourrait utiliser des matériaux tels que l’uranium appauvri et du plutonium retraité, visant la surgénération, c’est-à-dire produire plus de combustible qu’il n’en consomme. La start-up prévoit une autonomie de vingt ans sans recharge, suffisante pour alimenter jusqu’à 400 000 personnes.

« Leur réacteur offre un faible CAPEX et LCOE, une sûreté passive avec un refroidissement en 72 heures, une flexibilité sur les combustibles et une montée en puissance rapide… Stellaria ne construit pas seulement un réacteur, elle construit l’avenir de l’énergie nucléaire »

a affirmé Laurie Menoud d’At One Ventures.

Répondre aux enjeux du nucléaire moderne

Le modèle proposé par la start-up se veut plus simple, rapide et flexible. Installé sous terre, il est conçu avec quatre barrières de confinement et un système de sûreté passive qui permet l’arrêt automatique en cas de surchauffe. Cette approche diminue significativement les risques d’accidents, bien que la technologie reste encore en phase de validation.

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, des expériences supplémentaires sont nécessaires pour évaluer la sûreté de ces réacteurs.

« Les analyses des scénarios d’accidents potentiels spécifiques aux RSF sont généralement peu connues, et il faut mener davantage d’expériences et d’essais de démonstration de la sûreté »

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Date de publication : 2025-07-25 17:00:00

Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Cet article a été vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.

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Cédric Balcon-Hermand

Depuis 1998, je décrypte les mécanismes de l'information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Fondateur d'Artia13, je mets mes compétences en analyse des médias, enquêtes sensibles et cybersécurité au service de projets éducatifs et citoyens. Défendre la vérité, outiller les esprits critiques et sécuriser le numérique sont au cœur de mon engagement.