Reprise Critique du Secteur de l’Hydrogène à Belfort par John Cockerill
Un acteur belge reprend une usine française en difficulté, assurant ainsi le maintien de 51 postes sur 71 et le lancement d’un nouveau projet industriel de 65 millions d’euros. Cette cession souligne les défis de l’industrie de l’hydrogène en France.
Une reprise sur le fil pour le secteur de l’hydrogène à Belfort
Après plusieurs mois de tensions financières, John Cockerill Hydrogen, une filiale belge, a officiellement acquis le site de McPhy à Belfort, qui était spécialisé dans les électrolyseurs pour l’hydrogène vert. Cette décision a été validée par le tribunal de commerce de Belfort, marquant la fin d’une procédure de liquidation judiciaire débutée en mai 2025. Le montant de la transaction est de 600 000 euros.
Parmi les trois offres envisagées, seule celle des Belges proposait une relance prometteuse. Les autres repreneurs, comme Atawey, n’auraient conservé qu’un effectif très réduit. Hynamics, filiale d’EDF, ne se concentrait que sur les équipements.
Une nouvelle initiative, un type de stack nommé MoJo, sera assemblé grâce à l’expertise combinée des deux entreprises.
Gigafactory de Fontaine : promesse non tenue
La gigafactory de Fontaine, inaugurée en juin 2024, n’a jamais atteint une production de masse en raison d’un manque de commandes. Selon des documents récents, 51 des 71 employés seront maintenus, ce qui représente 70 % du personnel initial. La reprise est entrée en vigueur le 8 juillet 2025.
Le projet se concentre sur un investissement collectif de 65 millions d’euros, visant à redynamiser la production et à développer le stack MoJo, avec l’ambition de créer un “champion mondial de l’hydrogène”. John Cockerill possède déjà un site d’assemblage à Aspach, dans le Haut-Rhin.
Aides publiques en jeu
Cette initiative pourrait bénéficier d’une partie des 114 millions d’euros d’aides publiques accordées précédemment à McPhy. Parmi ces fonds, 29 millions d’euros avaient déjà été débloqués dans le cadre d’un Projet important d’intérêt européen commun (PIIEC).
« Cette aide vise à compenser les attentes non satisfaites de création d’emplois dans la région. » [Source officielle]
Des subventions, telles que celle du Fonds Maugis financé par General Electric, avaient été initialement attribuées pour soutenir la promesse de 1 000 emplois lors de la reprise d’Alstom en 2015.
La part de ces aides qui sera utilisée pour le nouveau projet reste à déterminer, ainsi que les engagements qui pourraient être renégociés. Au moment de la reprise, Jean-Baptiste Lucas, l’ancien PDG de McPhy, avait déjà quitté ses fonctions, et Luc Poyer, président du conseil d’administration, a également démissionné.
McPhy devait à l’origine représenter la vitrine française d’une réindustrialisation verte. L’État avait misé sur l’hydrogène décarboné pour stimuler l’industrie lourde grâce à la stratégie France 2030. Pourtant, la demande pour ces technologies est restée insuffisante.
Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci s’est exprimé positivement sur cette acquisition, déclarant qu’elle représente une avancée pour la filière de décarbonation en France. La présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, a évoqué des enjeux de souveraineté à l’échelle européenne concernant l’hydrogène.
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Date de publication : 2025-07-10 16:00:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Cet article a été vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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