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En Pologne, Rafał Trzaskowski contre Karol Nawrocki : portrait croisé des deux candidats à la présidentielle en 10 points

Points clefs
  • Le premier tour du 18 mai dernier a placé en tête Rafał Trzaskowski, maire libéral de Varsovie et membre de la Coalition civique du Premier ministre Tusk, avec 31,4 % des voix. 
  • Il affrontera dimanche Karol Nawrocki, le candidat du parti national-conservateur PiS, qui a obtenu 29,5 % des voix au premier tour. Trzaskowski a parcouru toute la campagne en tête, mais le résultat du premier tour a montré combien Nawrocki a creusé l’écart.
  • Les sondages pour le second tour donnaient toujours Trzaskowski gagnant jusqu’à la mi-mai ; dans les trois sondages de la semaine dernière, l’un consacre Trzaskowski, l’autre donne Nawrocki gagnant et le dernier affiche une égalité.

Rafał Trzaskowski, actuel maire de Varsovie et candidat de la Coalition civique, formation du Premier ministre Donald Tusk, était donné favori de la course à la présidentielle polonaise jusqu’aux derniers jours de la campagne — mais sa victoire au second tour est loin d’être assurée. Maire de Varsovie, libéral pro-européen, il tente depuis dimanche dernier de séduire les conservateurs de centre-droit sans renoncer à ses orientations progressistes. 

Karol Nawrocki est le candidat soutenu par le parti national-conservateur Droit et justice (PiS) pour l’élection présidentielle polonaise. Historien initialement inconnu du grand public, il a progressivement accru sa notoriété dans une campagne non exempte de scandales, où il incarne des positions conservatrices sur les questions sociétales et proches des milieux MAGA.

Alors que les Polonais votent ce dimanche, nous dressons un portrait croisé de ces figures qui incarnent deux futurs alternatifs pour le pays.

1 — Origines sociales : un quasi inconnu issu des classes moyennes contre un représentant de l’élite polonaise

Rafał Trzaskowski

Rafał Trzaskowski a 53 ans. Fils d’un pianiste spécialiste du jazz, il a étudié à l’université de Varsovie où il a obtenu un doctorat en sciences humaines portant sur l’impact de l’intégration européenne sur les systèmes politiques des États membres de l’Union.

Au-delà de son mandat local, Trzaskowski est aussi le vice-président de la Plateforme civique (PO), le parti dont Donald Tusk est le leader, et de la Coalition civique (KO) dont la Plateforme est la principale formation aux côtés de plusieurs petits partis plutôt libéraux. 

Karol Nawrocki

De l’autre côté, Karol Nawrocki, 42 ans, est le candidat investi par le parti national-conservateur Droit et justice (PiS) pour la course à la présidentielle polonaise.

Issu d’une famille de classe moyenne de la banlieue de Gdańsk non membre du clivant parti national-conservateur, il ne traîne pas derrière lui les frasques, scandales et délits de nombreux ministres du PiS puisqu’il était quasiment inconnu jusqu’ici.

2 — Formation : deux intellectuels anglophones aux visions opposées

Rafał Trzaskowski

Trzaskowski a étudié à Paris, à Oxford et au Collège d’Europe de Natolin, où il a enseigné au même titre qu’à l’université de Varsovie.

En 2005, il publiait par exemple dans la revue de Natolin « Un exercice d’imagination » sur un possible traité constitutionnel européen, aux côtés de Jürgen Habermas ou Paul Magnette 1. Trzaskowski est polyglotte : il parle anglais, français, espagnol, italien et russe. Il a été notamment interprète de conférences en anglais.

Karol Nawrocki

Nawrocki est docteur en histoire et titulaire d’un MBA. Également anglophone, spécialiste du rôle de l’URSS dans l’histoire de la Pologne post-1945, il est poursuivi par la Russie depuis février 2024 pour son soutien au retrait des monuments à la gloire de l’Armée rouge sur le territoire polonais.

Les travaux et le positionnement de Nawrocki dans le champ académique polonais servent le récit national.

Le candidat a dirigé le controversé musée de la Seconde Guerre mondiale de Gdańsk (2017-2021), avant de prendre la présidence de l’Institut de la mémoire nationale, qui constitue à la fois un centre de recherche sur les crimes perpétrés contre la nation polonaise — principalement nazis et soviétiques — et une institution de poursuite des criminels identifiés. Depuis 2018, l’Institut est devenu le fer de lance de la politique de réécriture mémorielle entamée par le PiS, notamment contre la nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah. Nawrocki le dirige depuis 2021, soit après le pic de la polémique, et il s’est plutôt concentré sur les crimes soviétiques ; il n’en reste pas moins que ses positionnements idéologiques sont favorables aux interprétations idéologiques du parti Droit et justice qui l’a adoubé pour la présidentielle.

En 2015, le candidat du PiS était l’actuel président Andrzej Duda : également méconnu en début de campagne, à la traîne dans les sondages, il avait fini par gagner.

Olivier Lenoir

3 — Expérience : un candidat endurci et un débutant en politique

Rafał Trzaskowski

Trzaskowski avait déjà été bénévole en 1989 pendant les premières élections semi-libres après le communisme. Son doctorat achevé en 2004, il a rapidement quitté le monde académique et épousé une carrière politique. Son premier mandat s’est exercé à Bruxelles en 2009, où il a été élu eurodéputé sur les listes de la Plateforme civique, et donc membre du Parti populaire européen (PPE). Il est ensuite revenu à la vie politique polonaise en tant que ministre de la fonction publique et du numérique de 2013 à 2014, puis député polonais jusqu’en 2018. C’est alors qu’il a acquis sa véritable notoriété nationale et internationale en remportant les élections municipales de Varsovie. Il est ainsi maire de la capitale polonaise depuis 2018, poste auquel il a été réélu en 2024, dès le premier tour.

En tant que maire de Varsovie, capitale qui vote pour la Plateforme et la Coalition civiques depuis deux décennies, Trzaskowski est historiquement une figure majeure de l’aile progressiste de ces groupes de centre-droit.

Karol Nawrocki

La carrière du candidat surprise du PiS au service du récit national peut intéresser une large partie de la population polonaise soucieuse de son Histoire tragique et de son honneur national. Au début de la campagne, Nawrocki a pâti de son profil de novice : il manquait d’expérience politique, évitait les questions des journalistes, parlait peu. Fin 2024, il plafonnait à environ 20-22 % des voix, contre près de 40 % pour son rival libéral Trzaskowski.

Nawrocki s’est depuis déplacé dans tout le territoire polonais, accroissant sa notoriété, tandis que le PiS activait sa redoutable machine électorale. Il a atteint 30 % des voix au premier tour, resserrant largement l’écart avec Trzaskowski (31 %).

Les Polonais vivent avec le souvenir de la campagne présidentielle de 2015, où le candidat du PiS était l’actuel président Andrzej Duda : également méconnu en début de campagne, à la traîne dans les sondages, il avait fini par gagner.

4 — Casting présidentiel : un successeur potentiel de Tusk contre un nouveau « candidat tactique » pour le PiS

Rafał Trzaskowski

Le combat de la présidentielle n’est pas nouveau pour Trzaskowski : il était déjà le candidat de la KO en 2020, contre Andrzej Duda, et a perdu au second tour à 49 % contre 51 %. 

Il avait été dépêché in extremis dans les dernières semaines de la campagne, tandis que la candidate de la KO plongeait sous les 10 % des intentions de vote. Finalement, il avait remonté la pente, mais perdu au second tour contre l’actuel président Andrzej Duda, avec 49 % des voix. Trzaskowski était alors resté une figure de premier plan de la KO — qu’il est encore aujourd’hui — en attendant le réel retour en politique nationale de Donald Tusk.

Il a donc abordé cette campagne de 2025 avec l’expérience de la précédente, mais aussi les inquiétudes du dernier kilomètre — dans lequel chaque voix compte.

Karol Nawrocki

En dehors de mandats locaux, son adversaire n’a pas d’expérience politique particulière. Il est cependant apparu comme un candidat tactique pour le PiS, parlant à son électorat plutôt rural et âgé, ciblant leur fibre nationale au regard de son rôle à l’Institut de la mémoire nationale, et surtout ne traînant pas les frasques de nombreux anciens ministres ou élus du PiS, poursuivis depuis le changement de gouvernement.

5 — Des visions opposées sur les questions sociétales — de l’avortement aux droits LGBT en passant par la place de la religion

Rafał Trzaskowski

Au-delà des projets de végétalisation ou d’amélioration du cadre de vie des Varsoviens, le maire de la capitale s’est surtout affirmé sur trois sujets particulièrement clivants dans la société polonaise :

  • Il est un soutien des droits des personnes LGBT+ et avait proclamé une « déclaration LGBT+ de Varsovie » en 2019. Il participe chaque année à la gay pride et soutient les unions civiles entre personnes de même sexe.
  • Dans le pays le plus catholique d’Europe, il a fait enlever les crucifix des bâtiments municipaux.
  • Il est un grand défenseur des droits des femmes. Parmi les différents projets de loi adoptés à la Diète mais bloqués par le véto présidentiel d’Andrzej Duda, il a indiqué que s’il était élu président, il soutiendrait les projets sur la pilule du lendemain ou la fécondation in vitro, de même que tout projet sur la libéralisation de l’avortement.

La droite nationale-conservatrice n’hésite pas à utiliser ce positionnement contre Trzaskowski, et tend à réduire ses convictions à ces seuls éléments.

Lors d’un débat avant le premier tour, son opposant a placé un drapeau LGBT+ devant Trzaskowski tandis que lui-même arborait un drapeau polonais. 

Karol Nawrocki

La naissance de la figure politique Nawrocki à l’aune de la campagne présidentielle lui a surtout permis d’exprimer ses convictions.

Au contraire de son rival progressiste, le candidat du PiS affiche un positionnement conservateur en matière sociale.

Nawrocki est résolument opposé à la libéralisation de l’avortement, parlant de « promesse eugéniste », ajoutant qu’il est « chrétien et catholique » 2. Il s’oppose également aux unions civiles entre personnes de même sexe ou au remboursement sans ordonnance de la pilule du lendemain. Le PiS accumule les images de propagande électorale où Trzaskowski est associé à des drapeaux LGBT+ tandis que Nawrocki s’appuie sur le drapeau blanc-rouge.

6 — L’Ukraine : pomme de discorde géopolitique entre Nawrocki et Trzaskowski

Rafał Trzaskowski

Le candidat de la KO est particulièrement pro-ukrainien : comme il l’a encore répété dans le week-end de l’entre-deux-tours, il est favorable à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et l’Union. Il a également rencontré  Volodymyr Zelensky à de nombreuses reprises.

Trzaskowski est cependant opposé à l’envoi de troupes polonaises en Ukraine — une position soutenue par le Premier ministre Tusk, qui se focalise sur la défense de la frontière polonaise avec la Russie à Kaliningrad et le Belarus — et il a marqué quelques inflexions sur le positionnement vis-à-vis des Ukrainiens en Pologne.

Karol Nawrocki

Son adversaire adopte un positionnement ambivalent sur la guerre russo-ukrainienne. 

Historien de l’anti-soviétisme polonais, il a qualifié la Russie « d’État barbare » mais, en parallèle, n’a pas hésité à briser le relatif accord bipartisan en Pologne sur le soutien à l’Ukraine.

Nawrocki a en effet affirmé que l’entrée de l’Ukraine dans l’Union et l’OTAN à échéance prochaine était impossible à ses yeux, en raison des nombreux différends historiques avec la Pologne, notamment la question des massacres de Volhynie 3.

Il semble cependant avoir « levé un lièvre » sur le sujet : le soutien à l’Ukraine fait l’objet d’un consensus bipartisan PiS-KO de longue date et, depuis sa prise de parole, un malaise sur le sujet s’est installé au sein du PiS. Quelques figures du parti ont aussi fait part de leurs réticences.

En 2020, les électeurs de Confédération s’étaient reportés à quasi-égalité entre le PiS et la KO au second tour.

Olivier Lenoir

7 — Sur l’Europe, l’agenda libéral d’un côté — un européisme MAGA de l’autre

Rafał Trzaskowski

Le positionnement du candidat de la Coalition civique s’inscrit dans un soutien plus large à l’État de droit, à l’avancement des droits sociaux et au positionnement pro-européen de la Pologne.

Ancien eurodéputé et diplômé de Natolin, il déclarait en mars que « l’Union européenne est notre sécurité ».

En tant que maire de la capitale, il a rencontré la plupart des dirigeants européens en visite à Varsovie, dont par exemple le président Emmanuel Macron en décembre dernier. 

Il est opposé au Pacte sur la migration et l’asile, en accord avec le gouvernement Tusk qui a durci sa position sur le sujet, remettant notamment en cause le droit d’asile des migrants envoyés par le Belarus et la Russie à la frontière orientale polonaise.

Karol Nawrocki

Nawrocki n’est pas eurosceptique. Il semble plutôt proche des propos de l’ancien Premier ministre Mateusz Morawiecki lors de son discours de Heidelberg autour d’une Europe des nations.

Pour autant, il condamne le Pacte vert européen, la centralisation des pouvoirs à Bruxelles, le poids du couple franco-allemand — et dans celui-ci surtout de l’ennemi héréditaire allemand, à qui il demande des réparations de guerre — et s’affiche aux côtés des Conservateurs et réformistes européens.

Il a été adoubé fin mars par la formation européenne présidée Morawiecki et a depuis rencontré à de nombreuses reprises Giorgia Meloni. Il a aussi convié le Roumain George Simion à l’un de ses derniers meetings. Hors d’Europe, l’actuel président Duda entretient une relation personnelle avec le président Donald Trump, qu’il a rencontré à plusieurs reprises, la dernière en date étant la CPAC en avril dernier. Nawrocki ne pouvait se targuer de tels liens, jusqu’à ce qu’il entreprenne de se rendre à Washington en mai dernier et rencontre lui aussi Trump. Lui-même qui milite sous le slogan « La Pologne d’abord », a indiqué se reconnaître dans les valeurs MAGA. Lors de sa visite à Washington, il a affirmé s’être fait dire par le président américain : « Vous allez gagner ».

8 — Deux stratégies de campagne : la « force tranquille » de Trzaskowski et l’émergence d’une figure polémique avec Nawrocki

Rafał Trzaskowski

Dans ce second tour, Trzaskowski devrait obtenir la plupart des reports de voix de la gauche et du centre.

Sans renier ses convictions progressistes, il a donc choisi d’axer sa campagne plutôt vers la droite, espérant capter une partie de l’électorat conservateur. La candidature de Trzaskowski à la présidentielle est d’ailleurs le résultat d’une primaire de la Coalition civique, où Trzaskowski a triomphé face à l’actuel ministre des Affaires étrangères Radosław Sikorski, jugé plus conservateur.

Au cours de cette campagne, il a par exemple : 

  • indiqué qu’il ne soutenait pas l’adoption par les couples de même sexe.
  • condamné le Pacte migratoire européen et proposé de conditionner les allocations familiales aux Ukrainiens résidant en Pologne en les réservant à ceux qui travaillent, vivent et paient des impôts dans le pays.
  • axé sa campagne sur la sécurité — intérieure et extérieure —, le thème majeur du scrutin, quitte parfois à critiquer le retard d’investissement en défense des États membres de l’Union.

Trzaskowski s’affiche désormais à quasiment chaque rassemblement de campagne avec sa femme Małgorzata, accentuant l’image de la force tranquille avec une stature nationale et internationale reconnue. Son bouledogue, nommé Babel, est aussi très présent. Ses slogans de campagne, « Toute la Pologne en avant » et « Toute la Pologne va gagner » témoignent d’une volonté d’union nationale au-delà des clivages, ce qui est le rôle traditionnel du président polonais.

Karol Nawrocki

Le choix d’un novice en politique a progressivement fait émerger plusieurs polémiques autour du candidat.

D’une part, Nawrocki est passionné de boxe, et des documents ont révélé sa proximité avec un gang de boxeurs et de videurs de boîtes de nuit néo-nazis ou hooligans. Il aurait participé à des bagarres en forêt de 70 personnes contre 70.

D’autre part, il aurait acquis un appartement de façon relativement frauduleuse auprès d’une personne âgée dans le besoin à Gdańsk. La polémique a éclaté en fin de campagne et Nawrocki a fini par indiquer qu’il donnerait l’appartement à une fondation, sans toutefois répondre aux questions ni faire retomber le scandale.

9 — Gagner par la droite : après le premier tour, un déplacement du barycentre à l’ombre de Mentzen, le candidat de Confédération

Trzaskowski et Nawrocki ont tenté pendant toute la semaine écoulée de séduire l’électorat de Mentzen, le leader libertarien-nationaliste qui a fait 15 % au premier tour.

En 2020, les électeurs de Confédération s’étaient reportés à quasi-égalité entre le PiS et la KO au second tour. 

Cette année, les deux candidats ont participé séparément à un événement sur la chaîne Youtube de Mentzen, qui leur a soumis une déclaration en 8 points à signer.

Rafał Trzaskowski

La rencontre entre Mentzen et Trzaskowski était très attendue.

Le candidat de la KO est apparu calme et ouvert à la discussion, sans céder à toutes les propositions de Mentzen : il n’a pas signé la déclaration en 8 points et s’est dit en accord avec seulement 4 d’entre eux — par exemple l’absence de nouvel impôt ou d’entrave à l’utilisation de l’argent liquide — refusant par exemple de bloquer l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN. Ils ont ensuite partagé une bière dans un bar appartenant à Mentzen, où attendait le ministre des Affaires étrangères Sikorski.

Cette bière a été très médiatisée, de nombreux électeurs et leaders de Confédération indiquant qu’elle donnait l’impression que la Coalition civique avait absorbé la Confédération. Mentzen a dû s’en justifier dans un long tweet dimanche.

S’il semble que Trzaskowski est sorti renforcé de cette séquence, mais rien ne dit que les électeurs suivront.

Karol Nawrocki

Nawrocki a accepté de but en blanc les 8 points de Mentzen et a signé la déclaration, déclarant aussi notamment que s’il était président, il opposerait son veto à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN.

Son positionnement est clair et constitue un appel du pied net aux électeurs de Confédération.

Mais il est aussi apparu vassalisé à Mentzen, refusant d’affirmer son identité politique alors que les deux formations se disputent le leadership sur la droite nationaliste polonaise.

10 — Une mobilisation importante des derniers jours et une second tour qui s’annonce serré

Les deux candidats ont organisé des marches massives à Varsovie ce dimanche, à quelques rues d’écart : la « grande marche des patriotes » pour Trzaskowski, en présence notamment de Tusk, du président roumain élu Nicușor Dan et des perdants du premier tour qui ont rallié Trzaskowski, et « la marche pour la Pologne » pour Nawrocki. 

Selon les services de la ville de Varsovie, 140 000 personnes auraient participé à la marche de la Coalition civique et 50 000 à celle du PiS — mais ce n’est pas dans la capitale que se recrute l’électorat national-conservateur.

Le premier tour a consacré le duopole PiS-KO, qui gouverne la Pologne depuis 2005. 

Mais avec seulement 61 % des voix, il ne répond pas à plus d’un tiers des électeurs. 

Si Trzaskowski devrait attirer la plupart des électeurs de gauche (environ 10 % de l’électorat), les principales réserves de voix se trouvent à l’extrême-droite, chez ceux qui ont voté pour Mentzen (15 %) ou pour l’antisémite monarchiste Grzegorz Braun (6 %).

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Auteur : Matheo Malik

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Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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