DPE : Les étudiants et les professionnels de la rénovation face aux réformes défavorables
Introduction : Depuis trois ans, le nombre de logements classés G a diminué, mais cette baisse est attribuée aux réformes récentes plutôt qu’à des travaux de rénovation. Les changements, qui affectent principalement les petites surfaces et les logements chauffés à l’électricité, suscitent des inquiétudes parmi les professionnels de la rénovation et les étudiants, qui pourraient en être les principales victimes.
Faits vérifiés
Selon une étude présentée par Julien Besnard, cofondateur du bureau d’études thermiques Casam, la baisse des logements notés G est due à des réformes favorisant les petites surfaces et les logements chauffés à l’électricité. La nouvelle méthode de calcul du Diagnostic de performance énergétique (DPE) a été introduite en juillet 2024, suivie d’un changement sur le coefficient de conversion de l’électricité qui entrera en vigueur en janvier 2026.
Développement
Le gouvernement prévoit que ces réformes permettront d’« éradiquer sans travaux 850 000 passoires thermiques » et d’améliorer la note de près de 6 millions de biens classés E, D, C ou B. Cependant, cette approche est critiquée par les professionnels du bâtiment, qui estiment qu’elle ne tient pas compte des véritables besoins en rénovation. À Grenoble, par exemple, la part de logements G a chuté de 14 % en 2023 à 10 % en 2024, mais cette tendance pourrait se stabiliser à 9,5 % avant de reculer à 7 % en 2026, selon les prévisions de Casam. D’autres villes comme Lyon et Bordeaux montrent des résultats similaires, avec une stagnation des logements G.
Réactions officielles
« Les biens F seront deux fois plus nombreux à gagner une classe que les biens G, qui n’ont pour beaucoup connu aucuns travaux d’isolation », Julien Besnard, Co-fondateur de Casam, 29 août 2023.
Contexte
Les réformes du DPE visent à mieux refléter le mix énergétique français, qui est largement décarboné grâce au nucléaire. Cependant, elles soulèvent des préoccupations quant à la précarité énergétique, notamment pour les étudiants qui peinent à trouver des logements abordables et décents. Actuellement, les logements classés G ne peuvent plus être proposés à la location, ce qui complique davantage la situation des étudiants.
Désinformation et rumeurs
- Affirmation selon laquelle les réformes vont améliorer significativement la qualité des logements : non prouvée. Sources : Le Monde, Franceinfo.
Sources
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Date de publication :
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Cet article a été vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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