Des lâchers stratégiques de moustiques tigres stériles à Montpellier pour lutter contre le chikungunya
Introduction : Le 22 août 2025, la ville de Montpellier a mis en œuvre une opération innovante visant à réduire la population de moustiques tigres, principaux vecteurs du chikungunya. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de vigilance accrue face à l’apparition précoce de cas autochtones de cette maladie virale en France.
Faits vérifiés
Le 22 août 2025, des lâchers de moustiques tigres mâles stériles ont été effectués dans le quartier de Malbosc à Montpellier. Ces moustiques, stérilisés par rayons X par l’entreprise montpelliéraine Terratis, ont pour objectif de s’accoupler avec les femelles présentes sur le terrain, réduisant ainsi la fertilité des œufs et diminuant la population locale de moustiques tigres. Cette méthode vise à limiter la transmission du chikungunya, une maladie virale transmise par les piqûres de ces moustiques.
Développement
Plus de 85 000 moustiques tigres mâles stériles ont été lâchés dans le quartier de Malbosc. Les femelles de cette espèce ne s’accouplent qu’une seule fois au cours de leur vie. En s’accouplant avec des mâles stériles, les œufs pondus ne donnent pas naissance à de nouvelles larves, ce qui contribue à la diminution de la population de moustiques tigres. Cette technique permet de réduire la fertilité des œufs d’environ 60 % la première année.
Un suivi est organisé par la ville de Montpellier et l’Entente interdépartementale pour la démoustication (EID) Méditerranée. Des œufs de moustiques sont recueillis pour s’assurer de leur stérilité. Deux lâchers de moustiques stériles sont prévus chaque semaine jusqu’à fin septembre dans le quartier de Malbosc. Le coût des opérations est estimé à 1 000 euros par hectare traité.
Réactions officielles
« L’objectif de ces mâles, c’est d’aller s’accoupler avec les femelles qui sont déjà présentes sur le terrain », Clelia Oliva, présidente de Terratis, 22 août 2025.
Contexte
Le moustique tigre (Aedes albopictus) est présent en France métropolitaine depuis 2004 et est désormais implanté dans 84 % des départements. Il est responsable de la transmission de maladies telles que la dengue, le chikungunya et le Zika. En 2024, la France a enregistré un nombre record de cas de dengue, tant importés qu’autochtones. Depuis le début de l’année 2025, plus de 1 100 cas importés de dengue et plus de 900 cas importés de chikungunya ont été identifiés. (santepubliquefrance.fr)
Désinformation et rumeurs
- Affirmation X : non prouvée.
Sources
Source : Santé publique France
« L’article est apparu en premier ici »
Date de publication : 2025-08-22 17:01:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Cet article a été vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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