Augmentation des agressions homophobes : entre indignation médiatique et responsabilité collective
Le 20 juin 2025, l’influenceur québécois Nabil Amraoui, connu sous le nom de Nabil Queen, a été victime d’une agression homophobe en plein centre-ville de Montréal. Cet incident a suscité une vague d’indignation, notamment dans les médias, qui dénoncent une montée de l’intolérance envers les communautés LGBTQ+. Cependant, certains observateurs pointent du doigt la responsabilité de ces mêmes médias dans la construction de ce climat délétère.
Faits vérifiés
Selon le Journal de Montréal, Nabil Queen a été agressé par trois individus qui l’ont reconnu et attaqué en raison de son orientation sexuelle. Les agresseurs auraient déclaré : « Hé, ce n’est pas toi, le marocain gai sur TikTok ? », avant de le frapper. Cet événement s’inscrit dans un contexte préoccupant : les violences envers les personnes LGBTQ+ ont augmenté de 110 % en 2024 au Québec, selon des données de l’organisme Interligne.
Développement
L’agression de Nabil Queen n’est malheureusement pas un cas isolé. En mars 2024, à Paris, un homme a été violemment agressé dans un bar du 10ᵉ arrondissement en raison de son orientation sexuelle. Selon Le Monde, la victime a été attaquée alors qu’elle discutait de sa relation homosexuelle avec des amis. Les agresseurs l’ont poursuivie dans la rue, l’ont frappée et lui ont ôté son pantalon, une scène filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
Ces incidents illustrent une tendance inquiétante : la banalisation des actes homophobes et transphobes dans l’espace public. Selon un rapport d’Interligne, 22 % des personnes 2SLGBTQIA+ au Canada ont rapporté avoir été victimes d’agression physique dans la dernière année. Ces chiffres soulignent l’urgence d’une prise de conscience collective et d’actions concrètes pour lutter contre ces violences.
Réactions officielles
« Un homme gai blanc a peut-être moins de risque de vivre des violences qu’un homme racisé gai », a déclaré Patrick Vaillancourt, directeur général d’Interligne, soulignant l’intersectionnalité des discriminations subies par les personnes LGBTQ+ issues de communautés racisées.
Rafaël Provost, directeur général de l’organisme ENSEMBLE pour le respect de la diversité, a ajouté : « Ce n’est pas réservé au blanc caucasien du Québec d’être gai. »
Contexte géopolitique ou historique
La montée des agressions homophobes s’inscrit dans un contexte plus large de résurgence des discours conservateurs et réactionnaires. Des alliances entre divers groupes, tels que le Mouvement laïque québécois, Pour les droits des femmes (PDF-Québec), la Coalition Avenir Québec (CAQ) et le Parti Québécois (PQ), ont contribué à alimenter un climat de méfiance et d’hostilité envers les communautés LGBTQ+. Ces groupes ont souvent utilisé des arguments liés aux accommodements raisonnables, à l’immigration et aux droits des personnes trans pour justifier leurs positions.
Désinformation et rumeurs
Certaines rumeurs circulent sur les réseaux sociaux, minimisant la gravité des agressions homophobes ou suggérant qu’elles sont exagérées par les médias. Il est essentiel de s’appuyer sur des sources fiables et vérifiées pour comprendre l’ampleur réelle de ces violences et de ne pas tomber dans le piège de la désinformation.
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Date de publication : 2025-07-25 12:00:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Cet article a été vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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