Appel à la mobilisation des agriculteurs le 26 mai : « c’est la énième trahison du gouvernement »
À une semaine de la mobilisation des agriculteurs, le 26 mai 2025, le président de la FDSEA de la Meuse, a pu s’entretenir avec Emmanuel Macron lundi 19 mai. Il a fait part de ses craintes de voir la loi « lever les contraintes » détricotée à l’Assemblée nationale.
Jean-Guillaume Hannequin, le président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de la Meuse, a pu s’entretenir avec Emmanuel Macron lundi 19 mai 2025. La rencontre a eu lieu en marge de la visite du président de la République chez Daimler Buses à Ligny-en-Barrois.
Le président de la FDSEA 55 a fait part des craintes des agriculteurs concernant l’examen par l’Assemblée nationale lundi 26 mai 2025 de la loi intitulée « lever les contraintes ». Elle est portée par le sénateur LR Laurent Duplomb.
Jean-Guillaume Hannequin, le président de la fédération départementale des agriculteurs de la Meuse, a pu s’entretenir avec Emmanuel Macron lundi 19 mai 2025.
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© FDSEA 55
Jean-Guillaume Hannequin est ressorti satisfait de cet échange privilégié :« j’ai trouvé le président de la République, très à l’écoute. Il est clair qu’il maîtrise le dossier. Il est très technique et pose des questions précises ».
À l’instar des trois autres présidents des FDSEA de Lorraine, il dénonce le détricotage du projet de loi initial censé « lever les contraintes » qui pèsent sur les pratiques agricoles.
Le gendarme de l’environnement, l’Office Français de la biodiversité (OFB), est dans le collimateur : « il faut désarmer ses agents, enlever les caméras embarquées et les placer sous l’autorité du préfet ».
L’eau et l’usage des pesticides sont aussi au cœur des revendications : « avec le changement climatique, il faut des solutions de stockage. Quant aux amendements visant à imposer des quotas et des interdictions sur des produits phytosanitaires, c’est inutile, car nous sommes déjà engagés dans une utilisation raisonnée ».
Pour le moment, La FDSEA 55 n’envisage pas de se rendre devant l’Assemblée nationale à Paris lundi 26 mai. Des actions de blocages de ronds-points localement sont privilégiées.
Fabrice Couturier, le président de la FDSEA de Moselle, appelle les agriculteurs du département à se rendre à Paris, car le 26 mai est un jour stratégique. La démarche se veut pédagogique : « on veut faire aux députés un travail d’explication. C’est la énième trahison du monde agricole par le gouvernement. On espère enfin du bon sens de la part des députés, sinon l’agriculture française connaîtra le sort du textile et de la sidérurgie ».
Jeudi 15 mai, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA a appelé à une nouvelle journée de mobilisation des agriculteurs le 26 mai 2025 pour soutenir la proposition de loi qui vise à « lever les contraintes » pour les agriculteurs et favorise l’accès à certains pesticides.