Acheter une voiture électrique en 2025 : ce que vous devez savoir sur le nouveau bonus écologique
La réforme du bonus écologique annoncée pour le 1er juillet 2025 bouleverse les repères des consommateurs. Si le montant des aides augmente sur le papier, leur financement sort désormais du giron de l’État pour entrer dans celui des fournisseurs d’énergie, via le système des certificats d’économies d’énergie (CEE). Ce transfert a tout d’une équation à plusieurs inconnues. Alors, est-ce le moment d’acheter une voiture électrique ou faut-il attendre que la poussière retombe ?
Un nouveau bonus écologique, mais pas pour tout le monde
Avec cette réforme, l’aide à l’achat d’un véhicule électrique ne disparaît pas, mais change de logique. À compter du 1er juillet 2025, les consommateurs devront composer avec un dispositif fondé sur les CEE. En clair : les fournisseurs d’énergie comme EDF, TotalEnergies ou Engie financeront (du moins en partie) les bonus à la place de l’État.
Selon le projet d’arrêté révélé par Contexte, les aides seront désormais réparties comme suit :
- 4 200 euros pour les ménages « modestes », soit les foyers situés entre le premier et le sixième décile de revenus (parfois jusqu’au huitième selon la composition familiale) ;
- 3 100 euros pour les autres catégories de revenus.
Ces montants semblent plus généreux que ceux en vigueur jusqu’au 30 juin 2025 (maximum 4 000 euros pour les ménages les plus précaires, 2 000 euros pour les foyers aisés). Mais l’apparente augmentation est trompeuse : contrairement au système précédent, ces sommes ne sont plus garanties par l’État. Elles dépendront d’un quota de CEE, délivrés à la discrétion des énergéticiens. Et rien ne dit que ceux-ci seront suffisants ou durables.
Achat de voiture électrique : attention à la période de transition
Si vous comptiez acheter une voiture électrique dans les prochaines semaines, mieux vaut agir vite. Jusqu’au 30 juin 2025, le système actuel reste valable… tant que les enveloppes budgétaires tiennent le coup.
Or, selon une source proche du ministère citée par Frandroid, l’enveloppe de 700 millions d’euros pour 2025 serait « déjà quasiment épuisée ». Dès le 5 juin, l’État a mis en place une plateforme d’enregistrement des demandes de bonus, gérée par l’Agence de services et de paiement (ASP), afin de réguler les flux.
Le leasing social, qui avait explosé tous les compteurs en 2024, est également ciblé par ces nouvelles mesures. À partir de juillet, les aides seront bloquées dès que le seuil de 50 000 véhicules sera atteint. Une approche « très fine », selon un conseiller ministériel, pour éviter un nouveau débordement.
Le système des CEE : une bonne idée ou une bombe à retardement ?
Les certificats d’économies d’énergie existent depuis 2005. Leur principe : obliger les fournisseurs d’énergie à financer des actions qui réduisent la consommation d’énergie, comme l’isolation des logements… ou désormais, l’achat de voitures électriques. Pour chaque opération validée, un certificat est attribué. S’il manque des certificats, l’entreprise paie une pénalité. Mais cette réforme du bonus écologique signifie une chose : le financement bascule des impôts vers les consommateurs.
La Cour des Comptes le rappelle : « tous les coûts nécessaires à l’obtention des certificats […] sont répercutés dans les prix de vente des énergies ». Le journal Le Parisien va plus loin, estimant que le dispositif des CEE pourrait représenter « jusqu’à 1 000 euros par an de surcoût sur la facture énergétique d’un ménage ». Autrement dit : ce que l’on ne paiera plus en impôt, on risque de le retrouver… sur la facture EDF.
Vers une envolée des prix de l’électricité et du carburant ?
C’est le paradoxe du système : pour encourager la sobriété énergétique, l’État utilise un levier… qui pourrait renchérir le coût de l’énergie. À terme, si les énergéticiens doivent financer des bonus à l’achat de voitures, rien ne les empêchera d’augmenter le prix du kilowattheure ou du litre d’essence pour compenser.
De quoi faire bondir les associations de consommateurs, d’autant que le dispositif manque encore de clarté. Quelle sera la quantité de certificats allouée ? Les fournisseurs joueront-ils le jeu ? Le gouvernement prévoit-il une clause de sauvegarde si les aides ne suffisent pas ? Aucune réponse officielle à ce jour.
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Auteur : Gabin .B
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