À Nancy, le Parti socialiste se prépare à un congrès épineux – L’Humanité
Une quasi-absence de débat d’idées, des vacheries lancées par médias interposés, des alliances improbables fruits de tractations d’arrière-cuisine et même l’ombre planante d’un ex-président de la République aux ambitions toujours vivaces… Non, vous n’êtes pas au début de la saison 4 de « Baron noir ». Il s’agit bien du 81e congrès du Parti socialiste, formation qui a pourtant inspiré – et non l’inverse comme l’actualité pourrait parfois le laisser penser – la fameuse série politique de Canal Plus.
Celui-ci prendra fin, au bout du suspense, le 15 juin, à Nancy (Lorraine). D’ici là, si la tendance se confirme, le parti à la Rose continuera probablement à s’entre-déchirer sur la place publique au sujet de son futur numéro 1, et de la ligne que ce dernier devra porter à l’approche des municipales et de la présidentielle.
« Plus jamais ça ! »
Militants comme cadres de la formation de centre gauche ont pourtant en tête le congrès de Marseille de 2023 où, au terme d’un second tour fratricide, Olivier Faure, en poste depuis 2018, l’avait emporté d’un poil sur Nicolas Mayer-Rossignol. Le tout sur fond d’accusations mutuelles de tricherie. « Plus jamais ça ! » ont-ils tous clamé avant de replonger deux ans plus tard.
C’est d’ailleurs avec ce mantra que Boris Vallaud, actuel chef des députés socialistes et plutôt proche des orientations d’Olivier Faure, s’est lancé dans la course avec son courant « Unir », sans toutefois rassembler aussi largement qu’espéré. Celui qui voulait relancer la fabrique des idées au sein du PS devrait donc, sauf surprise, être le faiseur de rois d’un congrès remake de 2023, entre le député de Seine-et-Marne et le maire de Rouen (Seine-Maritime).
Mayer-Rossignol et Faure : les soutiens des deux camps
Ex-fabiusien qui a voté « non » en 2005, Nicolas Mayer-Rossignol se trouve désormais à la tête d’une « dream team qui a de la gueule », selon ses mots, que
Auteur : Emilio Meslet
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